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Ludwig von Offenberg
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Sam 17 Juil - 13:17
Blessed by the sunnº532Egypte
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Emme
Abraham Van Helsing
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Sam 24 Juil - 11:14
Avril 2021
Louxor
Quête
3 personnages
Blessed By The Sun
Isadora, Hiram & Abraham
Penché au-dessus du dos du jeune adolescent, maniant le stéthoscope sur sa peau pâle constellée de taches de rousseur, j’écoute le bruit de ses poumons et souris en constatant que le sifflement qui l’avait fait venir la semaine précédente avait beaucoup diminué. Reculant et déposant l’instrument sur la table à roulettes à côté de moi je souris avant de me relever.

Parfait Yohan! Les médicaments ont fait effet et cette pneumonie ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. Tu vas encore continuer de prendre ce que je t’ai donné pendant une semaine, histoire d’être sûrs, et ça devrait être terminé. Si au bout de sept jours il t’arrive d’avoir encore un peu les poumons encombrés, ou d’avoir encore un peu la respiration sifflante, tu reviens me voir d’accord? Tu peux te rhabiller. Mme Schneider, je compte sur vous pour le surveiller et veiller au grain.
Bien sûr Docteur, comptez sur moi!


Je souris à sa mère, une femme rondouillette d’une quarantaine d’années qui couve du regard l’aîné de ses fils, un gaillard grand et fin à la santé un peu fragile qui est en train de rentrer sa chemise dans son pantalon, et boucler sa ceinture. Le laissant terminer je m’assieds derrière mon bureau et griffonne rapidement une ordonnance avant de la tendre à la mère avant de prendre congé d’eux et les raccompagner jusqu’à la porte de la salle d’examen. C’est là que deux coups discrets sont donnés sur la porte.

Entrez!

Clara, ma secrétaire, une veuve d’une cinquantaine d’années que j’emploie depuis mon arrivée à Berlin s’approche de moi avec une petite liasse d’enveloppes.

Votre courrier du matin. Là ce sont les lettres arrivées par la poste, et celle-ci a été déposée pour vous un peu plus tôt directement.
Parfait, merci beaucoup. Attendez cinq minutes avant de faire entrer le patient suivant voulez-vous? Que je regarde s’il y a une urgence dans le lot.
Bien sûr docteur.


Elle disparaît sans un bruit et je me saisis du coupe papier, un couteau kukri finement ouvragé ramené du Népal et entreprends de décacheter la lettre dont le message n’apparaît qu’une fois entre mes mains et la parcourt rapidement.

Besoin de vous à l’endroit habituel à 18h, mission de quelques jours. Bételgeuse

Intéressant. Je me tourne pour lancer papier et enveloppe dans le feu de cheminée qui crépite doucement en cette matinée pluvieuse d’avril et après avoir vérifié que tout était consumé je vais accueillir le patient suivant.

A l’heure dite, je pousse la porte d’un des bureaux du Club, sous l’opéra national, et souris en reconnaissant les deux personnes qui s’y trouvent, et avec qui j’ai déjà travaillé par le passé.

Hiram, Isadora, bonsoir! Il semblerait qu’on soit dans le même bateau pour cette mission!

Je remarque ensuite qu’un autre homme est là, un informateur important qui nous a aidés de nombreuses fois en faussant les messages remis à Dracula ou en les retardant pour nous donner le temps d’en prendre connaissance. Et sa mine est sombre alors que je le salue à son tour avant de m’asseoir. Je fronce les sourcils quand il commence à nous parler de la mystérieuse mission demandée par le vampire, au coeur de l’Egypte.

C’est étrange… mais si ce que vous dites est vrai, il doit être sur la piste de quelque chose de très puissant, de très bien gardé, voire les deux… Il vaut mieux savoir clairement de quoi il retourne, vous avez raison.

J’attrape un des trois billets d'avion que je glisse dans la poche intérieure de mon veston avant de me tourner vers les deux autres.

Le vol est dans deux heures. Je propose de nous retrouver à Johannisthal équipés et prêts. Isadora, nous devrions arriver avant le lever du soleil, cela vous convient?

Je salue tout le monde et emprunte un autre chemin que celui par lequel j’ai pénétré les sous-sols du bâtiment avant de grimper dans ma voiture, conduite par Séverin. A peine arrivés je me change pour une tenue de voyage plus pratique, écris un mot pour ma secrétaire, lui demandant d’annuler mes rendez-vous jusqu’à la fin de la semaine, et moins de vingt minutes après être arrivé, nous voilà à nouveau partis, direction l’aéroport. J’attends mes compagnons sur le tarmac avant d’embarquer, et une fois qu’ils sont là nous nous installons à bord, décollant quelques minutes plus tard, laissant Berlin derrière nous.
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Isadora McMahon
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Sam 24 Juil - 16:41
Dans les premiers temps qui ont suivit sa transformation, Isadora eut toutes les peines du monde à accepter sa nouvelle espèce ainsi que les contraintes qu'elle lui imposait. Ainsi s'était-elle évertuée dans les premiers mois à suivre le rythme journalier des humains, c'est à dire vivre le jour et dormir la nuit. Mais le soleil fut son plus redoutable adversaire dans la lutte, et malgré les quelques sorties nocturnes qu'elle s'octroyait, la jeune femme devait rester la plupart du temps chez elle. Rajoutez le manque de sommeil à cela, elle passait une partie de la journée et de la nuit éveillée, et imaginez que cela a failli la rendre folle. Elle avait dû concéder cette victoire à sa nouvelle nature et accueillait joyeusement toutes les missions pouvant lui permettre de sortir le jour grâce à une amulette du Club Diogène qu'elle ne pouvait pas utiliser quotidiennement lorsqu'elle était à Berlin. Une manière de renouer temporairement avec son ancienne espèce.

-Je te remercies pour ton travail aujourd'hui Esther. Je vais m'absenter quelques jours, alors je vais devoir te demander de faire tourner la boutique à ma place. Non, rien de grave ne t'inquiète pas. Bonne soirée !


Elle salua de la main son employée, songeant qu'elle devrait peut-être songer à en embaucher un autre de temps en temps. Esther était adorable et faisait du bon travail, mais les fois où Isadora s'absentait, elle devait porter un lourd fardeau sur ses épaules. Cette mère de famille dont les enfants étaient assez grands pour subvenir à leurs besoins ne s'en était jamais plainte jusqu'à maintenant. En fermant les portes de sa pâtisserie, elle repensa au message qu'on lui avait apporté plus tôt et qu'elle avait détruit aussitôt après l'avoir lu. Grâce à l'amulette, elle pu se rendre au lieu-dit malgré la présence du soleil dans le ciel. Elle arriva finalement dans la pièce où se trouvait déjà leur informateur.

-Que se passe-t-il ?

Elle avait posé la question sans vraiment espérer de réponse puisque tout le monde n'était pas encore arrivé. Elle salua les nouveaux arrivants et écouta ce que l'homme avait à leur dire. Des envoyés du Comte des Carpates disparaissaient, et si ce dernier n'était pas au courant, il le serait bientôt. Le fait qu'il envoie des hommes dans ce lointain pays ne pouvait signifier que des choses inquiétantes.

-Louxor. L’Égypte. Ce pays a une aura de mystère qui plane autour de lui depuis les anciens grecs. Le Comte souhaite peut-être tirer quelque chose de cette ancienne magie.

Quoi exactement ? Se serait à eux de le découvrir. Elle fit signe à Abraham que l'horaire d'arrivée ne la dérangeait pas et s'en alla de son côté faire ses préparatifs. Elle laissa quelques instructions et conseils pour Esther, avant de se préparer pour le départ en emmenant ce qu'elle pensait être nécessaire. L'heure de partir arriva rapidement, et elle rejoignit les deux hommes avec qui elle devait s'embarquer pour cette mission. Une mission dans un pays baigné par le soleil. Une amulette serait plus que bienvenue là-bas.
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Lun 2 Aoû - 1:33
Blessed By The Sun
lemont10.jpgHiram Leibovitz
Le Regard

Bravo !!

Encore !!

Toujours la même rengaine, mais qu'est ce que c'était plaisant. Hiram, les bras écartés, souriait à la foule. Ces personnes de haut rang, tous debout, applaudissaient avec ardeur, les larmes aux yeux pour la plupart. Hiram avait été invité dans cette somptueuse soirée et, bien sur, ce n'était pas seulement pour boire un verre et discuter avec les convives. Ils voulaient de la magie. La scène qui avait été installée pour l'occasion en était la preuve. Hiram ne s'en était pas offusqué. Non seulement on l'avait invité à une soirée magistrale, mais en plus on le payait pour cela. Il s'exécuta donc, offrant multiples merveilles aux convives. Ils étaient tous tels des enfants, le regard émerveillé et brillant. Le Grand Zandar était fier de provoquer cet effet même sur des hommes aigris qui avaient le double de son âge. Ce grand père, sur sa chaise, en était le parfait exemple. Il avait passé le début de soirée à critiquer le mode de vie d'Hiram, le voilà maintenant qui s'essuyait les yeux avec son mouchoir. Le magicien avait en effet décidé de jouer avec leurs émotions, à tous, pour provoquer les plus belles réactions qui soient. Tout en laissant les domestiques ranger et ramener son matériel, il descendit de scène et se vit offrir un verre d'un excellent champagne français. Parfait pour continuer cette soirée dans la joie et la bonne humeur...


Ouuuuh... Mais qu'ils fassent moins de bruit... Monsieur Leibovitz... Mais cessez tout ce boucan, il y en a qui dorment ici... Il est rentré tard, allez y doucement... On le secoua doucement, et il ouvrit les yeux en sursautant Ah ! Monsieur Leibovitz, désolé pour le réveil, mais un courrier urgent vous a été apporté.  Hiram croisa le regard de ce jeune facteur. Un bambin boutonneux aux cheveux blonds ébouriffés. Il lui tendait une lettre tout en regardant la chambre d'un air étonné. Tout en grommelant, Hiram prit la lettre et se redressa. Le facteur reçu un pourboire et s'en alla avec un remerciement, tandis que Nourrice apporta du thé pour Hiram en rouspétant : J'suis femme de m'nage moi, pas servante ! Le magicien l'ignora, encore sous l'effet du sommeil et du réveil en sursaut. Il ouvrit l'enveloppe tout en étirant ses longues jambes. Le Club avait besoin de lui, et c'était pour une mission de choix ! L'Egypte ! Hiram, désormais pleinement réveillé, fonça se faire couler en bain tout en laissant sa valise prendre le soin de se faire toute seule. Quelques heures plus tard, il rejoignit Abraham et une femme, une vampire, nommée Isadora. Hiram la salua avec politesse, même s'il trouva étrange de la voir venir avec eux. La chaleur n'allait pas être à son avantage.. Il se dit qu'il y avait forcément une raison pour qu'elle soit de la partie, et puis, c'était toujours mieux d'avoir une élégante vampire qu'un loup garou taciturne. Hiram lui offrit donc un baise main, et salua chaleureusement Abraham avec une solide poignée de main.
Le briefing arriva bien vite. Hiram écouta avec attention, s'abstenant de tout commentaire car l'heure n'était pas a la plaisanterie. Il n'était jamais l'heure de rire quand cela concernait le club Diogène...

L'heure était au départ. Sans un regard en arrière, Hiram embarqua dans l'appareil, s'asseyant en compagnie de ses compagnons d'aventure. L'Egypte... Le sable, les pyramides, les momies, qui ne rêvait pas de s'y rendre un jour ? Hiram espérait sincèrement avoir le temps de visiter une fois la mission terminée. Ce serait bête de ne pas profiter des occasions que pouvait offrir un tel voyage.
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Mar 17 Aoû - 16:09
Avril 2021
Louxor
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3 personnages
Blessed By The Sun
Isadora, Hiram & Abraham
Je ressens toujours ce léger frisson d'excitation à l'annonce d'une mission, et même si je sais que je me suis avant tout engagé pour une cause, à savoir redorer le blason de ma famille et faire tout mon possible pour arrêter Dracula, ça serait un mensonge de dire que mon engagement ne m'a pas été également profitable, et sur bien des points. Grâce au Club j'ai tout d'abord eu l'impression d'être utile, d'être quelqu'un qui pouvait faire la différence dans le monde tel qu'il était, quelqu'un qui pouvait apporter sa pierre à l'édifice... et j'ai voyagé. J'ai parcouru le monde, vu des bâtiments et des paysages qu'une énorme majorité de mes contemporains ne verra qu'en photo voire pas du tout, j'ai pris le thé sous une tente bédouine, j'ai assisté à la prière de moines tibétains dans leur monastère, j'ai traversé la jungle à dos d'éléphant jusqu'aux temples d'Ankor, et tant d'autres merveilles, alors que j'ai le sentiment de n'avoir effleuré qu'une partie de tout ce que la Terre avait à nous offrir. Sans elle, je serais toujours un simple médecin à Amsterdam, qui n'aurait pas vu grand chose en dehors de l'hôpital et des rues étroites bordant les canaux, alors que là j'ai un univers qui s'offre à moi, et pour y faire le bien, en plus. Et je dois avouer que j'ai également pris goût aux dangers que j'ai rencontrés depuis que je les ai rejoints, avant la Guerre, qui pimente mon existence et évite qu'elle ne s'enlise dans une routine fatigante dans laquelle l'homme peut si facilement s'oublier.

Et voilà encore une fois qu'un imprévu se présente, une nouvelle mission, en Egypte cette fois, cette terre des pharaons encore entre les mains des britanniques, me faisant bousculer mes plans pour sauter dans un avion avec deux acolytes, un sorcier et une vampire... C'est donc après une réunion rapide dans notre centre des opérations que je repasse chez moi le temps d'emmener des vêtements adéquats pour le climat, quelques affaires diverses, et retrouver tout le monde à l'aéroport. Nous passons la douane qui inspecte soigneusement nos faux sauf-conduits (à part pour Hiram, qui en a un vrai à cause de ses voyages). Une fois sur le tarmac j'observe le petit engin qui va nous emmener jusqu'aux frontières du désert, rêvant pendant une seconde. Du temps de mon père, l'air était le domaine de Dieu et des oiseaux, avec quelques rares incursions de montgolfières, alors que maintenant, des avions nous ont permis de réduire considérablement les distances et de toucher les nuages... Bien sûr c'est rare et réservé à une élite, mais pourtant quitter le plancher des vaches et nous sommes sept en tout dans le petit habitacle. Compte tenu de la longueur du trajet nous devrons faire une halte à Athènes pour refaire le plein avant de redécoller pour traverser la Méditerranée et arriver enfin au Caire. Nous nous installons dans les fauteuils fort peu confortables en rotin pendant que nos bagages sont entreposés un peu plus loin, et après un oeil jeté aux autres passagers je hausse une épaule tout en sortant une cigarette de son étui en argent.

J'espère que nous trouverons notre contact facilement une fois sur place. En attendant, dommage que nous ne puissions pas parler plus en détail de notre... voyage, mais nous savons qu'il peut y avoir des oreilles indiscrètes partout... Vous n'êtes pas trop appréhensifs? Isadora, c'est votre premier voyage en dehors de l'Allemagne?

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Dim 29 Aoû - 15:19
A cause de sa condition de vampire, Isadora avait perdu le rythme de sommeil des humains lambdas ou non. Elle allait donc devoir se reposer afin de ne pas être trop fatiguée, et comme elle doutait avoir le temps de dormir pendant leur mission puisqu'il allait falloir prendre le baron Ludwig de vitesse, elle devrait le faire durant le trajet. Pourquoi les amulettes n'étaient-elles pas disponibles pour tous les vampires afin qu'ils puissent vivre le jouer comme le reste de l'Humanité ? Ah, l'Allemagne était sous le joug de Dracula, tout comme la Grande-Bretagne. Il était à priori normal que les vaincus se soumettent au rythme de vie des vainqueurs.

-C'est la première fois en effet. Mon frère et moi avons beaucoup voyagé, mais je ne me souviens pas avoir quitté une fois les frontières de l'Allemagne avant aujourd'hui.

Jusqu'à ce qu'ils arrivent à Berlin où ils s'étaient installés, le frère et la sœur par adoption avaient beaucoup marché à travers l'Allemagne. Elle ne se souvenait plus des endroits par lesquels ils étaient passé, trop jeune à l'époque. Mais elle était presque certaine qu'ils n'avaient jamais passé la frontière à un moment ou un autre. Idem, c'était la première fois que l'une de ses missions pour le Club la tirait si loin. Ça allait donc être sa première fois en dehors du pays de Goethe.

-Et vous ? Avez-vous déjà eut l'occasion de sortir de l'Allemagne quelques fois ?


Abraham était le fils du Van Helsing ayant failli débarrasser le monde de Dracula, et avait reprit le combat de son père. De grade plus élevé également, il avait peut-être eut l'occasion d'aller dans d'autres pays. Y affronter des vampires ou d'autres genre de créatures. Quant à Hiram... Elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle avait entendu dire qu'il était magicien. Il n'avait pas dû avoir beaucoup d'occasion de quitter le pays. Puisqu'ils étaient sensés donner le change et être simplement en partance pour un voyage touristique vers le pays des pharaons, Isa décida de donner un peu plus le change.

-Je suis curieuse de voir ces fameux temples égyptiens et leurs hiéroglyphes. Il paraît que certains ont gardé leurs couleurs d'origines malgré les siècles passés depuis qu'ils ont été gravés.

Isadora avait un sourire réjouit au visage, et il n'était pas si feint que cela. Il y avait vraiment une aura de mystère autour de ce pays qui la fascinait, comme beaucoup de monde en vérité. Quoi de plus normal que de s'extasier à la perspective de voir enfin ces merveilles ?
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Mar 31 Aoû - 1:34
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Hiram, le regard dirigé vers l'extérieur, était perdu dans ses pensées. Les sièges de l'avion étaient fort inconfortables, et il espérait que la première partie du trajet se déroulerait vite. Il avait encore du mal à se remettre de la soirée de la veille. Son teint pâle et le fait qu'il soit très, voire trop silencieux, attestait d'une gueule de bois avancée et d'une migraine sans cesse croissante. Le sorcier se massa le crâne d'un doigt, se disant qu'il devrait profiter de ce temps d'attente pour récupérer quelques temps de sommeil. C'était sans compter sur les quelques turbulences qui secouèrent l'appareil. Il tourna la tête vers Abraham qui leur dit qu'il espérait que leur contact serait facile à trouver sur place. Il leur demanda s'ils n'étaient pas trop appréhensifs, puis il s'adressa à la vampire, lui demandant si c'était son premier voyage en dehors de l'Allemagne. Hiram les laissa parler entre eux, profitant de cet instant durant lequel il n'était pas au centre de l'attention pour effectuer une sieste éclair. Il avait appris à faire cela entre deux entractes, lorsque le rythme devenait trop intenses. A ses débuts, il enchaînait parfois plusieurs représentations par jour pour se faire connaître. Aujourd'hui, un seul spectacle tous les deux ou trois soirs suffisait à amasser tout Berlin dans la salle. Cela ne l'empêchait pas de continuer son petit rituel qui consistait à faire le vide dans sa tête et à s'endormir, le temps de quelques minutes.

Il ne rouvrit les yeux que lorsque la femme vampire parla des temples égyptiens et de leurs hiéroglyphes. Elle avait un sourire d'enfant ravie sur le visage, et Hiram comprit qu'elle avait hâte de pouvoir voir toutes ces merveilles. Hiram sourit et parla peut être pour la première fois depuis le décollage : « Qui sait ce qui nous attends là bas ? A ce qu'on raconte, les Pyramides méritent grandement leur titre de « Merveille du Monde ». » Il paraissait aller beaucoup mieux, maintenant qu'il avait rattrapé un peu de sommeil. Sa migraine s'était quelque peu dissipée, même si des relents suffisaient à le faire grimacer de temps à autres. Le sorcier réclama un verre d'eau à l'hôtesse. Cette dernière lui fit un grand sourire en lui tendant le verre et lui demanda, en lui chuchotant à l'oreille, s'il pourrait lui faire un tour de magie. Hiram répondit seulement par un sourire. Ce vol ne serait pas si ennuyant que ça finalement. Le fait qu'ils ne soient pas seuls les empêchaient de parler de leur mission, et Hiram voyait bien que cela agaçait Abraham. Le jeune homme paraissait préoccupé, et il y avait de quoi. Ils allaient se frotter aux affaires même du Baron d'Offenberg. Ce vampire dégoutait Hiram au plus haut point. Bon nombre de ses spectacles ont été mis en péril par ses vampires, et plus d'une fois, Hiram avait du s'esquiver in extremis. Les sorciers, les loups, les hommes et même certains vampires... Tous craignaient son regard froid et la Mort le suivait de près.

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Mar 31 Aoû - 18:12
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Entre les passagers, l'employé de la compagnie aérienne se faufile, se glisse, portant sans trop de peine, l'immense cage de fer contenant cette unique perruche verte qui, perchée sur sa balançoire, se fait curieux voyageur qui, au gré d'une allégresse terriblement enfantine, sifflote, fredonne, au grand damne de celui cherchant à l'installer, qui le souffle court, ne cesse de s'excuser auprès des usagers, dont certains, s'amusent de ce petit volatile qui salut qui veut bien lui adresser un regard, un sourire, lui offrir un peu de cette attention qu'il semble rechercher, entre deux petits claquements de langue joyeux, deux hochements de tête qui se font grotesques révérences, étranges imitations d'une politesse très humaine. Le jeune homme se fraye ainsi un chemin parmi les silhouettes, regardant de temps à autres le ticket attaché à la porte de la cage, répétant en silence, psalmodiant presque, le numéro du siège réservé au nom de cette petite chose qui s'agite, bat des ailes, semble s'amuser, presque de ses efforts, de ce temps qu'il perd à prendre soin d'un animal qui devrait normalement voyager au milieu des bagages, n'être qu'une marchandise de plus, et non un invité de marque à qui l'on passe tous ses caprices, comme en témoigne les nombreuses coquilles de pistaches et autres fruits secs qui tapissent le fond de sa prison métallique, qui contre les barreaux, viennent parfois se heurter, créant au milieu du brouhaha ambiant, un tintement agaçant qui ne semble point déranger l'hôte de la cage, qui, se balançant toujours, encourage désormais le jeune homme le transportant, en chantonnant, les ailes grandes ouvertes, le bec tendu vers l'avant.

« On rentre à la maison, on rentre ! »

« Tu rentres à la maison, plutôt. Stupide oiseau. » songe le jeune steward, qui, aux côtés du trio, non loin de l'immortelle, dépose sans s'excuser, sans prendre la peine de leur offrir un sourire, de tenter d'expliquer la présence incongrue de l'oiseau, qui, une fois installé sur son siège, se fait silencieux, étrange spectateur qui observe les humains avec intérêt, épiant leur conversation sans cesser de se balancer, gonflant parfois son plumage pour mieux le lisser, se faire presque beau pour celle qu'il finit par interpeller, sans un instant s'en vouloir de s'introduire de la sorte dans les bavardages des trois voyageurs.

« Mademoiselle est jolie. » dit-il de sa petite voix, faisant claquer sa langue de manière à imiter le son que font ce genre de baiser que l'on dépose sur le front des enfants, sur la joue des êtres aimés, parents, amis et autres amants platoniques. « Très jolie. » conclut-il, osant feindre une soudaine timidité en se cachant à moitié derrière son aile en roucoulant, ne laissant apparaître plus qu'une pupille orangée pour mieux revenir à la charge, tenter de captiver son audience, l'attention des deux hommes à qui il adresse un petit sifflement, un début de chanson. « Moi aussi j'ai voyagé. Beaucoup même ! » Dans sa cage, il s'agite un peu plus, venant se percher sur les barreaux de sa cage, les heurtant de la pointe de son petit bec. « Moi j'ai des endroits où il neige tout le temps, où le soleil brille même la nuit. » L'oiseau ne cesse de hocher de la tête, se faisant petit enfant excité à l'idée d'obtenir l'approbation de ses aînés, petit garçon voulant absolument terminer dans les bras de quelqu'un prêt à le cajoler, à lui pardonner ses terribles manières, l'absence d'une éducation qu'il serait de toute manière sot d'inculquer à un simple volatile qui n'aura le temps de se voir vieillir. « Oui oui, j'ai vu le monde, et ce qu'il y a après. Les pyramides j'ai vu, les temples perdus au fond de la mer, j'ai vu aussi. » Son chant se fait comptine entêtante, juvénile mais attendrissante petite mélopée qu'il est tentant de fredonner, là où lui, ne cesse de sautiller, s'accrochant à la porte de sa cage, faisant de ce fait bouger ce ticket attaché à sa cage, danser ce morceau de papier qui révèle sa destination, et le nom illisible d'un propriétaire dont le nom semble commencer par un immense s majuscule.

Louxor

« Moi j'ai vu des sirènes, des dragons, des gros monstres ! Oui oui, j'ai même rencontré Dieu et il n'est pas blanc ! » reprend le volatile, de plus en plus excité par ses propres élucubrations, par ces mensonges et vérités qu'il débite sans se soucier de la grogne, de l'agacement qui court désormais parmi les passagers, ces autres voyageurs qui se tournent vers le trio pour les foudroyer du regard, leur en vouloir de ne faire taire cette petite chose qui réalise enfin l'ampleur de ce chaos qu'elle sème, et qui, follement amusée de voir tout ce monde l'observer, reprend de plus belle, interpellant un homme, enroulé dans un épais manteau de cuir et coiffé d'un chapeau couvrant difficilement son visage dévoré par une longue barbe grisée, les yeux masquée par une paire de lunettes aux verres teintés.

« Le Monsieur devrait se laver plus souvent ! Il sent le vieux chien ! Le toutou qui se roule dans la boue, qui mange les poubelles et qui a des puces jusque dans les fesses ! »

Un silence choqué tombe soudainement sur l'assemblée, avant d'être chassé par un juron, une autre vague de contestation qui ne fait qu'enflammer la langue aiguisée de cette perruche qui n'a définitivement, rien d'ordinaire.

« Et la Madame là-bas, c'est pas parce qu'on entend pas, qu'on sent pas ! »

Par envie purement mesquine d'humilier, de faire rougir la passagère d'un certain âge, la petite bête à plumes se permet de feindre un éternuement, puis un début de nausée avant de rire, comme le font ses enfants terribles qui aiment se faire fauteurs de troubles, vilains petits démons que l'on ne peut gronder trop durement, sous peine de passer pour un monstre.

« Ca suffit ! » finit par tonner l'inconnu précédemment insulté, qui de son siège, se lève, dépliant sa stature imposante, dévoilant au trio, ses mains abîmées par le labeur, par une vie qui n'a rien de celle d'un honnête artisan, s'avançant déjà vers la cage qu'il s'apprête à saisir. « J'vais lui tordre le cou à cet animal de malheur ! »

La perruche émet un cri alarmé, battant des ailes dans l'espoir d'effrayer le colosse, non sans continuer de piailler, de vomir une multitude de d'absurdes affirmations.

« Monsieur pue même de l'intérieur ! Vilain ! Vilain ! J'le dirais à M'man-qui-est-pas-m'man ! Celui qui entend tout, il saura ! Il sera fâché ! Très fâché ! »

Contre la porte de sa cage, l'oiseau se jette désormais, tentant d'échapper à son agresseur, à l'étranger qui déjà, referme ses doigts sur la poignée de celle-ci.

« J'vais te montrer ce que j'en ai à foutre de ton gars qui entend tout. »

Dans la cabine, personne ne tente d'aider le pauvre animal, comme indifférent à son sort, pire, attendant presque l'exécution de la perruche avec dans le regard, cette impatience malsaine qui transforme cette masse anonyme, en une meute de charognard affamée, prête à se repaître de la moindre carcasse que l'on pourrait jeter entre leurs pattes.

IMPORTANT - AIDE:



Abraham Van Helsing
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Mer 8 Sep - 12:27
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Isadora, Hiram & Abraham
Je souris à la vampire alors que nous nous préparons à décoller et qu’on tue le temps en apprenant à mieux nous connaître. Trois profils très variés réunis dans le même cockpit et pourtant animés des mêmes idéaux : se battre contre la domination des vampires.

Ah oui ? Vous n’êtes pas née en Allemagne ?

Certes avec un nom de famille à consonance écossaise il était évident que ses origines n’étaient pas totalement allemandes, mais je ne pensais pas que leur arrivée était si récente. Pourtant nous parlions tous anglais comme si c’était une évidence. Je suis surpris par la question qu’elle me retourne, non pas à cause d’une éventuelle vanité blessée à l’idée de ne pas être reconnu, mais simplement parce que je suis de notoriété publique que je suis le fils de celui qui a échoué, de celui qui aurait pu tout arrêter, là-bas, dans les Carpates, et qui a pourtant permis au Mal de s’infiltrer… Est-ce pour me rendre un peu anonyme qu’elle fait ça ? Prétendre que je suis quelqu’un de « normal » ? Peut-être et je suis touché par cette délicatesse.

En effet, je suis né et j’ai grandi à Amsterdam, où j’ai fait mes études. J’ai eu la chance de voyager avec mon père mais aussi grâce au Club… Mais de nous trois c’est notre camarade Hiram qui a le plus sillonné le monde !

On discute ensuite de ce qu’on s’attend à trouver là bas et je hoche la tête.

J’ai déjà eu la chance d’aller au Caire et voir les pyramides, c’est tout bonnement extraordinaire. En plus vous aurez la chance de pouvoir les voir de jour… au soleil couchant, c’est ce qu’il y a de plus beau…

Je me retiens de ne pas en dire plus lorsque je vois d’autres passagers commencer à s’installer et bientôt l’avion s’éleva , nous secouant un peu. J’avoue que quand plusieurs minutes, jusqu’à ce que nous soyons stabilisés à bonne altitude, je reste les mains crispées sur les accoudoirs, le souffle court et le coeur au bord des lèvres… Heureusement, ça va plus vite que le bateau, qui me contraint à un mal de mer tout au long de la traversée… là, une fois bien haut, mon corps se calme et je respire un peu mieux. Je demande un verre d’alcool qui aide à dissiper la nausée, et je peux enfin profiter de la vue depuis les hublots alors qu’on survole les nuages.

C’est là qu’un bruit me fait sursauter et que je tourne la tête vers l’immense cage abritant une immense perruche verte rapportée plus tôt et qui fait de petits bruits et se balance sur son perchoir. Ses babillages m’ont même fait rire une fois ou deux quand ils entrecoupaient notre conversation, avant de sourire, un peu surpris par la variété de son vocabulaire, et les voyages qu’il piaille avoir faits. Et la mine des autres passagers que le volatile critique me fait me retenir difficilement de rire aux éclats tant c’est à la fois naïf et incisif. Bon sang, mais qui peut prendre tant ombrage des élucubrations d’une perruche, ce n’est qu’un animal ! Même si je suis étonné par la variété de son vocabulaire et la cohérence dans ses propos.

Pourtant un des passagers, fâché d’avoir été la cible des moqueries de l’oiseau se lève et se met à frapper sur la cage. Mais il est sérieux ? Un homme adulte va vraiment s’attaquer à un pauvre oiseau pour quelques mauvais mots qu’on lui a appris ? Ne pouvant rester impassible je me lève et pose la main sur l’avant bras du type immense, qui est déjà rouge de rage face à la pauvre bête qui bat désespérément des ailes.

Cher monsieur, ce n’est qu’un oiseau. Un oiseau qui répète seulement ce qu’on lui a appris… Pensez-vous vraiment que ce soit nécessaire de la tuer pour quelques paroles qui vous ont déplu ? Nous allons plutôt demander au steward de couvrir la cage et il n’y aura plus de soucis.

Je fais signe à un membre de l’équipage de s’en occuper et il revient un peu plus tard avec une épaisse couverture destinée à protéger les malles que je pose sur la cage, afin que l'oiseau se calme dans le noir, et peut-être finisse par s'assoupir ou au moins se taire.

L'animal se tut immédiatement et après un dernier regard à l'homme furieux tourna les talons en grognant avant de s'asseoir à sa place. Je retrouvai mes camarades et le reste du voyage se passa sans encombres. C'est avec excitation que je sortis du cockpit, portant ma main en visière pour me protéger du soleil aveuglant de l'Egypte, attendant ensuite mes camarades en bas des marches menant à la piste d'atterrissage. Immédiatement plusieurs conducteurs de cabs, principalement des cabs tirés par des chevaux , se précipitent pour être l'heureux élu qui pourra obtenir la course de touristes étrangers, ce qui leur rapportera bien sûr, plus cher. Faisant signe à l'un d'eux je tente d'expliquer dans un arabe rudimentaire que nous cherchons une marieuse et qu'il aura un "backchich" si nous la trouvons grâce à lui, mais qu'avant cela, il devra nous déposer à l'hôtel.

A ce que je comprends, il répond qu'il connaît quelqu'un et qu'il va nous y emmener. Je fais signe aux autres que nous avons peut-être une piste et nous montons dans son cab, ainsi que nos bagages qui sont chargés à l'arrière, avant qu'il ne fasse trotter son petit cheval, nous éloignant de l'aéroport pour nous engouffrer dans les ruelles sombres de la casbah. Au bout de trente minutes, après un passage dans un confortable hôtel conçu pour les touristes pour nous délester de nos valises, il arrête notre convoi devant une petite maison en terre cuite dans un quartier populaire, nous faisant signe que c'est ici.

Je le paie grassement en livres sterling avant de me tourner vers mes camarades.

Alors, à qui l'honneur?

Emme



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Abraham Van Helsing
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Ludwig von Offenberg
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Mar 14 Sep - 15:24
Blessed by the Sun
« Une couverture ? Quoi ? Non ! » s'insurge le volatile, qui toujours perché aux barreaux de sa cage, ne cesse de battre des ailes, de s'agiter, de créer en son petit univers délimité par le fer, un chaos quasiment dantesque, soulevant de manière erratique, débris et coquilles qui au sol roulent, s'entrechoquent au rythme de cette panique qui semble le gagner, se faire le nouveau maître de ces pensées qu'il crache dans l'espoir de convaincre le médecin de revenir sur cette décision que lui voit comme une punition. « M'aiq veut pas ! Non non ! Pas dans le noir, pas dans le noir ! » La pointe de son bec vient se heurter aux barreaux, créant un son agaçant, portant sur les nerfs de l'inconnu qui ne cesse de foudroyer l'oiseau du regard, les poings serrés, les dents dévoilées par une disgracieuse grimace. « Au secours, au secours ! On met les petites perruches dans le noir et ensuite on en fait des orphelins. A l'aide, à l'aide ! » Au sein de la cabine personne ne semble prendre pitié de l'animal, qui bien vite, se retrouve isolé, enfermé sous cette couverture qui vient le couper du reste du monde, le plonger dans une obscurité pour laquelle il n'émet qu'un petit sifflement triste avant de s'en retourner à son perchoir, afin de s'y balancer en silence, attendant, presque patiemment, qu'on le ramène à la maison.



La chaleur est écrasante, si épaisse, qu'elle se fait chape de plomb sur les épaules de la marieuse, de celle aux poignets et phalanges encombrées des bijoux, de bagues et bracelets témoignant de son rang, se faisant marque de ce respect que les autres lui doivent, de ces vies qu'elle a fait se croiser, se mêler et qui aujourd'hui, ont enfantés, fait ces enfants qui viennent régulièrement la voir, passer un peu de temps en sa compagnie, qui lui font le ménage, le thé, qui en petites âmes curieuses qu'elles sont lui posent bien des questions, exigent d'elle bien des histoires qu'elle s'efforce de rendre plus passionnantes à chaque fois. Pour cette étouffante journée, elle ne peut bien que soupirer, désespérer, installée dans l'ombre de son minuscule jardin, à mâcher son tabac, à écouter cette vie qui continue sans elle, cette agitation qu'elle a de plus en plus de mal à supporter, qui se fait cacophonie l'empêchant de prier, d'apprécier autant qu'avant ces unions qui se célèbrent malheureusement de plus en plus sans elle, se font loin du regard de divinités qui autrefois, étaient plus que de simples mythes, de beaux contes amusant les touristes. D'un battement de cils, elle tente d'apprécier la caresse exigeante des rayons du soleil, de cet astre qui vient frapper sa peau tatouée, faire perler à ses tempes grisonnantes, quelques gouttes de sueur, un peu de cette transpiration bue par le coton de ses vêtements, de ce voile qui couvre son crâne, lui permet de pouvoir un peu traîner en ce lieu avant de s'en retourner en son salon, où elle passe la plupart de son temps, ne pouvant plus se déplacer autant qu'avant. Sous le regard de cet unique dattier se dressant aux côtés de sa demeure, elle reste ainsi, attendant, se demandant si elle doit vraiment remercier sa chance d'être encore en vie, d'avoir vu et vécu plus que sa propre mère, que son père mort quand elle n'était qu'enfant, que ce mari dont il ne reste plus qu'un portrait dessiné à la hâte à côté de son lit, quelques offrandes qu'elle laisse régulièrement sur l'autel dédié à cette déesse mère dont elle porte les symboles autour du cou, dont elle nourrit les enfants quand ceux-ci viennent chercher un peu de fraîcheur chez elle, tentent de dévorer cet enfant qui attire son attention en venant se poser sur son épaule, se glisser sous le tissu de son voile pour presser son bec contre sa joue ridée.

« M'man-qui-est-pas-m'man me doit encore deux bisous ! Oui, deux ! »

Un rire échappe à la vieille femme tandis que du bout des doigts, elle vient caresser le plumage de la petite perruche qui s'empresse de roucouler.

« Deux ? Tu n'es pas parti si longtemps que ça. »

D'un battement d'ailes, l'oiseau insiste, gigote, vient presser son petit crâne à la commissure des lèvres de celle qui déjà se lève, qui péniblement, s'arrache de son siège pour s'en retourner à l'intérieur, pour s'étonner de ces voix qu'il lui semble percevoir à l'extérieur.

« Si si ! M'aiq est allé loin, loin ! Encore deux bisous ! Deux ! »

Mais elle n'écoute déjà plus, le regard perdu dans le lointain, vers cette porte encore fermée, vers cette rue dont elle n'entend plus l'agitation habituelle mais une effervescence qui ne naît que pour flatter les étrangers, ces blancs de plus en plus présent en cette ville, en ce pays, ces conquérants qui creusent dans le sable, déterrent ce qu'ils ne peuvent comprendre, qui emportent avec eux l'héritage des siens, bafouent les dieux, ramènent dans leurs bagages, d'étranges maux qu'il est parfois bien difficile de guérir. Elle hésite, longuement, n'écoutant plus réellement les babillages de son compagnon à plumes, ne prêtant plus attention au parfum puissant de ce thé qui refroidit sur la table la plus proche, aux arômes de ces dattes sucrées qui dans un bol, se font tentations sucrées délaissées, oubliées, abandonnées. Un instant, elle songe à s'en retourner à cette journée d'errance, d'attente avant de soupirer, et d'ouvrir cette porte lui dévoilant l'étrange trio, que longuement, et les lèvres pincées, elle observe, jauge, ses prunelles passant du médecin au sorcier puis à la jeune vampire, faisant des aller-retours entre ses inconnus qu'elle finit par saluer d'un son agacé produit par sa langue allant nicher le tabac contre ses gencives, juste sous sa lèvre supérieure.

« Je marie pas. » annonce-t-elle en un anglais laborieux, désignant les deux hommes d'un geste de la main. « Pas bon eux. » Pour appuyer cette affirmation, la petite perruche s'agite sur son épaule. « Ils bougent trop. » Le volatile siffle pour appuyer cette vérité, reprenant en cœur.

« Ils voyagent, ils voyagent ! Je le sais, oui je le sais ! Et puis lui, il aime les grosses couvertures ! »

Si elle sourit, la vieille dame finit par le faire taire d'une petite caresse, de ses doigts venant lisser son plumage.

« Faut pas l'écouter. M'aiq parle beaucoup. Souvent pour dire la vérité, sauf quand il ment. »

La prêtresse laisse un silence flotter s'installer entre eux, son regard continuant de scruter la vampire, la jeune femme à qui elle finit par offrir un sourire, un semblant d'excuses.

« Entrez. » dit-elle en leur tournant le dos, leur permettant de pénétrer au sein de sa maison, de jusqu'au salon, la suivre, sous le regard de cette déesse à tête de lionne dont les iris sculptés dans une pierre plus sombre encore que la nuit, semblent surveiller les invités. « La chaleur retombera dans quelques heures. » De la cuisine, elle tire trois tasses, que devant eux, elle dépose avant de s'occuper de servir le thé, sous les encouragements de la petite perruche visiblement très heureuse de pouvoir se percher sur la théière. « Notre pays n'est pas fait pour les gens comme vous. » souffle-elle en attrapant une datte dans laquelle elle s'empresse de croquer.

« Ils viennent pour un truc important, oui oui. Sinon ils seraient restés à la maison ! »

La marieuse ne tente pas de faire taire l'oiseau, qui sautille sur la table, entre les tasses.

« Ils veulent voir les ruines, les pyramides ! Comme celui qui entend tout mais qui vient jamais ! »

A cela, l'ancienne hausse un sourcil, marmonnant en arabe quelque chose qui fait taire le petit volatile, qui pour se faire pardonner, revient se nicher dans son cou.

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Mer 15 Sep - 22:56
Au soleil couchant oui... Grâce à l'amulette qu'elle portait, la vampiresse pourrait espérer voir ce spectacle, même si ce rappel de sa condition d'immortelle n'était pas très agréable. Alors que le stewart et sa perruche approchaient, elle répondit à Bram. La discussion commençait à lui plaire, malgré ce rappel qui ne devait pas être volontairement blessant.

-J'ai passé les trois premières années de ma vie en Écosse, mais je n'ai aucun souvenir de ce pays.


Puis elle se tourne vers le sorcier.

-Si j'en crois ce que raconte notre ami, elle le mériterait effectivement.

Soudain, la perruche pris place parmi eux et pour la première fois de sa vie, l'immortelle se fit complimenter par un oiseau. Un animal qui avait un comportement remarquablement humain et qui fit rougir un peu Isadora, colorant quelque peu sa peau devenue fort pâle depuis sa transformation. L'animal se comporta avec elle comme si elle tentait de la séduire, et si elle savait comment se comporter lorsque cela venait d'un humain, sorcier, vampire, loup-garou ou autre créature humanoïde, elle ne savait pas comment réagir lorsque cela venait d'un petit oiseau. Mais la créature était charmante et adorable à se trémousser et piailler comme elle le faisait.

-Ah oui ? Il y a quelque chose de l'autre côté du monde ?


Et l'oiseau de continuer à se trémousser et à en rajouter encore et encore. Les voyageurs autour d'eux commençaient à s'énerver, et finalement le mot en trop fut prononcé. Soudain, Isa senti flotter autour d'elle une odeur de violence, les autres passagers autour d'eux étaient agacés au possible par les piaillements de l'oiseau. Et maintenant, ils attendaient sa mise à mort comme les foules attendaient autrefois l'exécution des personnes condamnés à la guillotine ou au bûcher. L'air devenu malsain fit s'étrécir les yeux de l'Immortel qui dû se retenir pour ne pas retrousser ses lèvres pour montrer ses canines pointues au colosse qui menaçait la petite bête.
Il y aurait peut-être eut de quoi le faire reculer pourtant.

Heureusement, l'intervention de Bram empêcha le pire, même si elle les priva du petit oiseau. Isadora en profita pour dormir un peu, afin de reposer son corps avant qu'ils ne doivent descendre dans la chaleur du sol égyptien. Lorsqu'ils purent sortir de l'avion, elle eut un recul instinctif dû à sa race face aux rayons du soleil, les pieds de la personne derrière elle en souffrirent malheureusement, et dû cligner plusieurs fois les yeux. Heureusement qu'ils n'étaient pas venus en été, il faisait déjà suffisamment chaud pour elle. Si son corps ne brûlait pas, il lui paraissait alourdit par la puissance du soleil ici. Elle allait bien devoir le supporter, pas question de faiblir ou de tomber dans les pommes. Surtout pas ça en fait ! Ils finirent par trouver leur contact, une vieille femme qui passa un moment à les jauger tous les trois... Avant de purement et simplement refuser de marier Hiram et Bram. La déclaration est si soudaine et incongrue qu'Isadora ne pu s'empêcher de rire.
Un rire qui lui fit du bien.

-Je ne crois pas que ces deux messieurs aient l'intention de... De s'épouser.


La vieille les invita à entrer et Isadora se senti un peu mieux, loin des rayons si puissants du soleil. La chaleur était toujours aussi forte, mais à l'ombre on était quand même mieux. L'immortelle essuya la sueur qui couvrait son front avec la paume de sa main.

-Ça ira madame, je vais m'y habituer. Merci de nous accueillir chez vous.

Voici donc la contact du comte... Qui serait le monsieur-qui-entend-tout-et-ne-vient-jamais ? Possible oui, mais un peu tôt pour l'affirmer. Croisant les bras et tentant d'abord une approcheA délicate, Isadora commença à interroger leur hôte.

-Vous connaissez bien les pyramides et les tombeaux madame ?
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Mer 22 Sep - 2:09
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lemont10.jpgHiram Leibovitz
Le Regard

Hiram faisait les yeux doux à cette hôtesse, qui le lui rendait bien. Elle l'avait surement reconnu, lui, l'éternel Grand Zandar. Qui ne pourrait pas le reconnaitre de toute manière ? Il avait l'avantage d'avoir un physique assez particulier, et c'est ce qui lui permettait de se distinguer parmi tous les autres hommes, parmi les autres magiciens qui tentaient en vain de se faire une place dans le cœur des spectateurs. Mais tous n'avaient que d'yeux que pour Hiram. C'était normal, après tout, il était le meilleur. Le sorcier se dit qu'il ne pouvait pas rêver mieux comme vie. La popularité, et de l'adrénaline grâce au Club Diogène. Un oiseau fit soudain un véritable scandale, arrachant des sourires puis des éclats de rire au Sorcier. Bon sang, ce volatile lui rappelait son propre perroquet. Il lui avait appris l'alphabet Hébreu, ainsi que quelques chansons paillardes. Il se promit de lui apprendre à parler comme le faisait cet oiseau, avec sa propre tête et non par répétition. Il était certain que ce genre d'animal en était capable, et il en avait eu la confirmation avec ce que racontait celui ci. Quand un homme commença à s'énerver et à menacer de tordre le cou à ce pauvre animal, Abraham intervint. C'était tout lui ça. Abraham aimait jouer les héros, il était comme ça. Hiram resta silencieux, se contentant de regarder l'homme obscène du coin de l'œil. Lui qui, d'ordinaire, aurait intervenu sans aucun scrupule préférait désormais se taire, laissant son compagnon de mission s'occuper du problème. Ce dernier fut réglé en un instant, car la cage fut couverte et l'oiseau se tut, enfin. Hiram laissa échapper un soupir satisfait et profita du fin du vol pour écouter ses camarades discuter.

Hiram ne fut pas déçu par l'Egypte. Tant d'agitation, tant de nouveautés, mais quelle chaleur ! Tout en épongeant son front, le sorcier soupira. Finalement, il aurait mieux fait de rester chez lui, bien au frais. Ils suivirent Abraham et le petit cheval de ce drôle de petit homme, qui connaissait visiblement la personne qu'ils devaient rencontrer, les emmena devant un habitat en terre cuite. Hiram fronça le nez en sentant l'odeur qui émanait du logis, mais il entra, sans dire un mot. C'était une vieille femme qui les accueillit. Une femme au caractère aussi trempé que celui du volatile qui, allez savoir pourquoi, s'était joint à eux pour le voyage et discutait maintenant avec la femme. Quand celle-ci leur dit qu'elle refusait de les marier, lui et Abraham, le sorcier laissa échapper un fou rire. Décidément, il n'avait pas fini d'être surpris. Feignant la déception, il attrapa Abraham par les hanches et répondit à la femme : Oh quel dommage ! Nous ferions pourtant un très beau couple, n'est ce pas Trésor ? La vampire était aussi hilare et, enfin, pour la première fois depuis leur départ de Berlin, Hiram se sentait mieux.

Le volatile en savait visiblement beaucoup plus que nous et, contrairement à la femme, il ne se gênait pas pour le dire à voix haute. Quand il évoqua "celui qui ne voit pas mais entends tout", Hiram leva un sourcil et demanda, sur un ton poli : Madame, sans vouloir vous offenser... Savez vous ce qu'est ce qu'évoque cet adorable oiseau ? Cela pourrait grandement nous aider pour notre quête.

Codage par Libella sur Graphiorum
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Mar 19 Oct - 21:09
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Ils sont toujours pleins de questions, ceux qui viennent la trouver, qui en sa demeure, s'imposent, acceptent bien volontiers cette hospitalité qu'elle ne saurait refuser, cette marieuse qui sait ses jours comptés, qui ne regrette point cette vie qu'elle mène désormais, au gré des rites qu'elle pratique à la gloire de cette déesse dont l'image est omniprésente en cette pièce, que ce soit sous la forme de discrètes statuettes, que sous celle de ce pendentif qui pend à son cou, dans le vide se balance au rythme régulier de sa respiration dictée par ces succions qui sont siennes, ces mouvements de langue qui lui permettent de recoller sur sa gencive, ce tabac qui infuse contre ses dents, qui distille paresseusement, cette nicotine dont elle se nourrit, cet unique vice, plaisir qu'elle s'accorde, tandis qu'elle les contemple, ces étrangers qui ont tant dire, tant à faire, évoquant un coup les ruines se trouvent à l'extérieur de la ville, sur les rives du Nil, que le titre de cet individu dont le souvenir seul se fait un frisson sur son échine, un soupir que capte parfaitement le volatile, qui tel un enfant, vient se blottir contre elle, tenter de la consoler, de se faire pardonner en frottant son crâne contre sa joue, en roucoulant une douce mélodie qui ne semble atteindre la vieille femme, dont le regard s'égare déjà dans le lointain, en ce temps où elle n'était encore que jeune femme, qu'âme inconsciente, insouciante qui ne craignait que les évidences de la vie, les tragédies, ces catastrophes qu'engendre la fatalité, la destiné, toutes ces forces que l'on ne peut maîtriser, qui s'en moquent bien des vies qu'elles peuvent avorter, emporter. Alors que sur l'étrange groupe tombe un silence soucieux, elle se perd, s'égare, elle y repense, à cette première et unique fois où il est venu en personne, Celui-qui-entend-tout, où d'un pays lointain, il a émergé, comme une figure dans le désert, une silhouette drapée par la nuit et ses murmures, se faisant monstre blanc la toisant, étrange cœur dont il n'émanait que cette unique émotion, cette aigreur, cette laideur qu'elle avait haït et haït encore quand des yeux, elle parcourt la calligraphie soignée de cet homme dont les traits lui échappe, dont seul les iris et le sourire lui reviennent, ainsi que cette question, cette obsession qui hantait sa langue, possédait ce qu'il restait d'humain en lui, de vivant, de digne.

Je recherche quelqu'un. avait-t-il soufflé, alors qu'installé face à elle, il prétendait ressentir le besoin de réchauffer ses paumes autour d'un tasse de thé parfumée. Son nom elle avait oublié et à sa requête, elle n'avait pu accéder, se retrouvant ainsi à devoir le servir, à lui écrire, dès qu'elle pensait entendre, voir, quelque chose qui saurait plaire à ce champion de Seth qui ne se laisse séduire que par le chaos, par le pouvoir, par la promesse d'un jour dominer cette terre, de se faire l'ultime tyran, le nouveau dieu d'un monde qui devrait rester aux mains de ces divins que trop peu respectent encore, de ces déités qui un jour, en auront assez du dédain humain.

« Vous ne devriez pas être là. » finit-elle par marmonner d'un anglais englué en cet accent qu'elle n'a jamais pris la peine de perdre, ne voulant point satisfaire les colons et autres étrangers aimant se penser les nouveaux souverains de son pays. « Si c'est pour voir les ruines, ça ne sert à rien. » De son index, elle déloge la boule de tabac de sa bouche pour la faire glisser contre son autre joue, la suçoter là où la perruche sur son épaule recommence à s'agiter, battant des ailes, ébouriffant son plumage sans cesser de regarder les trois invités.

« Y'en a eu des blancs. Beaucoup. Ils viennent, ils posent des questions, ils se moquent des réponses et ensuite, ils partent. »

D'un geste de la main, elle désigne le lointain, en direction du désert, de cet horizon fait de sable et de mirages, d'oasis qui n'existent qu'aux yeux des désespérés, des condamnés, des déshydratés.

« Ils reviennent jamais. »

La vieille dame marque une pause, prenant bien soin de poser son regard presque courroucé dans celui des deux sorciers, puis de la vampire, sur laquelle elle s'attarde un peu plus, marmonnant en égyptien quelques paroles que M'aiq s'empresse de traduire.

« Les scindés en deux comme toi ne devraient jamais espérer rentrer dans la dernière demeure des anciens rois. Tu devrais plutôt songer à te rendre de nouveau digne de ton Ka. »

Des fenêtres ouvertes, des portes crachant des courants d'air brûlants, émane soudain un souffle étrange, une impression désagréable qui fait taire la faune vivant dans le jardin de la maison, dévore le son des respirations, des battements de cœur pour ne laisser transparaître, que la désagréable certitude d'être observé, vu par quelqu'un, quelque chose qui ne devrait être là, qui d'ordinaire, ne se préoccupe pas de ces choses-là.

« Mais vous n'allez pas écouter. Comme les autres. » D'un grognement, elle fait part de son mépris tout en claquant de la langue. « Vous voulez toujours tout. Vous n'en n'avez jamais assez. »

La petite perruche s'envole alors, rejoignant le sommet d'un meuble sans trop de peine, pour mieux s'y percher, dominer son auditoire, tenter de capter l'attention de ceux sur lesquels il ne cesse de piailler, angoissé, terrorisé par cette impression qui ne passe pas, cette sensation qui s'éternise, sème dans son sillage, l'odeur d'une magie bien sombre.

« Jamais ! Jamais ! Un jour ils auront tout et ça ne suffira pas ! Alors ils se mangeront entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un ! Et celui-ci sera celui-qui-entend-tout ! Parce que lui, il n'aura jamais ce qu'il veut ! Pauvre Monsieur ! »

D'un juron, elle tente de le faire taire, mais rien n'y fait, il insiste, répète cette même prophétie sans cesser de sautiller sur place, jusqu'à être muselé par l'épuisement, par une fatigue qui l'oblige à se faire tout petit.

« N'invoque pas son nom ainsi. » grogne-t-elle en direction de l'oiseau. « Et ça vaut pour vous. Il vaut mieux ne pas lui donner l'envie de se déplacer. Si vous travailliez pour lui, vous le sauriez. » A nouveau, elle marque une pause. « Vous devez être fous pour vouloir ce qu'il désire, et j'ai passé l'âge de nager avec les crocodiles, de voir si je suis capable de nager assez vite. »

Le voile recouvrant la pièce se disperse enfin, et alors que les lèvres serrés, elle regrette ces paroles qu'elle n'aurait dû avoir, le bruit de la ville, de la vie, chasse le silence, se fait étrange récompense que les deux hôtes apprécient en priant pour qu'il ne vienne pas, cet homme qui ne répond plus à leurs messages depuis quelques temps.

Abraham Van Helsing
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Dim 24 Oct - 18:29
Avril 2021
Louxor
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Isadora, Hiram & Abraham
En temps normal je suis loin d’être le premier à me mettre en avant et à vouloir attirer l’attention sur moi. Étant plus jeune je n’en avais que faire car mon nom n’avait rien de spécial, et que mon nom, « Van Helsing » n’était qu’un patronyme au milieu d’autres Van Tassel ou De Leuweenbruck. Un anonymat délicieux et qui me manque aux Pays Bas, ce temps où mon père n’était connu que par ses patients et les étudiants de médecine de l’université d’Amsterdam, avant les vampires, avant cette folle mission, avant que tout bascule. Mais maintenant j’avais dû prendre l’habitude qu’on me reconnaisse, que les dents longues me saluent, me félicitent ou m’encouragent, pendant que des humains ou des loups garous jetaient sur moi des regards mauvais, m’appelant par toutes sortes de noms, dont « Le fils du traitre ». Suite à ça j’ai tenté de me faire oublier sans me résoudre à gommer mon nom pour en prendre un autre, étant quand même fier d’être un Van Helsing malgré tout, préférant me battre dans l’ombre et donner l’image d’un médecin insignifiant.

Sauf que là je ressens une forme d’obligation, de culpabilité envers cette pauvre bête qui n’a rien fait, ne répétant seulement que des mots qu’elle a entendus, avec une fluidité déconcertante cependant et j’arrive à apaiser la fureur de la brute qui était prêt à s’en prendre à un pauvre volatile. Heureusement, suite à l’épisode de la couverture l’oiseau se tient calme et le voyage se passe sans encombres, notre équipe discutant de tout et de rien et se reposant pour être en état d’affronter l’aventure à venir.

La chance semble être de notre côté car sitôt arrivés mes quelques mots d’arabe nous permettent de trouver un chauffeur qui charge nos valises dans son cab avant de lancer son petit cheval au trot soutenu. Et après avoir déposé nos bagages c’est plus légers, et changé à la mode orientale pour moi, abandonnant mon costume en lainage parfait pour un mois d’avril humide allemand, au profit d’un ensemble en lin beaucoup plus léger, sans veston ni cravate. Et au bout d’une demi heure à nous enfoncer dans les ruelles étroites d’un quartier ouvrier, voilà qu’il nous dépose devant une petite maison aux murs épais et aux fenêtres étroites, fermée par un épais portail de fer. Nous sonnons la cloche et bientôt on entend un mouvement à l’intérieur, des sandales sur un dallage, avant que la porte ne s’ouvre, nous laissant face à une vieille femme aux cheveux dissimulés par un voile et aux lourdes boucles d’oreilles en or. Pendant un instant je crois qu’elle parle avant de me rendre compte que c’est du tabac qu’elle chique, et avant de pouvoir ouvrir la bouche, c’est elle qui nous devance, lançant quelques phrases lapidaires  en anglais approximatif.

Il me faut quelques secondes de plus que mes camarades pour comprendre ce à quoi elle fait référence, avant de rire de bon coeur avec eux face à la méprise qui semble avoir lieu ici. Et j’essaie de répondre en arabe.

Non madame, nous ne voulons pas nous marier, mais parler. Avec vous.

Brutalement une petite chose vient se poser sur son épaule et je souris en me disant que ce petit oiseau ressemble beaucoup à celui qui a voyagé avec nous, sans doute de la même espèce. Et il semble que nous sommes arrivés à la convaincre que nous ne sommes pas une menace car elle se recule pour nous laisser entrer dans sa demeure, traversant la petite cour ornée d’une fontaine et d’un arbre avant de retrouver la fraîcheur d’un salon plongé dans l’obscurité grâce aux moucharabieh. Le thé est une tradition extrêmement importante et ça serait d’une impolitesse sans borne que de refuser ce geste d’hospitalité alors on s’installe face à elle, autour d’une petite table couverte de mosaïque et d’un service à thé en cuivre ainsi que d’un bol de dattes.

C’est vrai que nous ne sommes pas habitués à votre soleil… Et c’est étrange, j’ai l’impression que c’est le même oiseau qui a pris l’avion avec nous, il a la langue aussi bien pendue…

Elle plante directement le décor en affirmant que nous sommes comme les autres et que comme les autres qui sont venus dans ce pays, nous ne sommes que des colons arrogants avides de richesses et de pouvoir sur les populations locales… Je la laisse finir avant de reprendre d’une voix douce.

Nous ne sommes pas anglais… Et si nous sommes venus jusqu’ici depuis l’Allemagne c’est qu’on nous a dit que ce que vous pourriez nous raconter est d’une rare importance. Vous êtes la seule qui puisse nous aider et croyez nous, vos paroles et ce que vous savez sont la raison de notre arrivée. Je vous assure qu’on va vous écouter, plutôt deux fois qu’une.

Les paroles de l’oiseau sont étranges, trop vagues pour pouvoir vraiment y accorder de l’importance, mais comportant pourtant une part…de menace, une référence que le nerveux ou le prudent pourrait comprendre à demi-mot, ou voir comme l’objet de sa crainte. Parle-t-il de Dracula? Mais ce n’est qu’un oiseau, comment pourrait-il savoir? Surtout que le vampire peut se transformer en brume, pas en volatile… Et enfin nous arrivons au vif du sujet : le volatile parlait bien du vampire, qui est donc venu ici. Pourtant la femme ne semble pas le porter dans son coeur bien au contraire, une peur non feinte se lit dans ses yeux fatigués… et je me demande si ce n’est pas trop risqué de lui demander de parler. De nous partager le secret qu’elle est la seule à connaître. En tout cas elle ne doit pas connaître nos noms, alors nous allons utiliser ceux des faux passeports que nous avons pris Isadora et moi pour nous déplacer. Hiram étant le seul d’entre nous avec un laisser-passer permanent du fait de son statut.

Mon cher Heinrich, pourrais-tu écrire nos questions en arabe pour que notre hôtesse comprenne mieux ce pourquoi nous sommes venus la voir?

Nous avons effectué suffisamment de missions pour qu’il comprenne, je l’espère, ce que j’attends de lui, à savoir que nous écrivions nos demandes à cette femme afin qu’aucune oreille indiscrète ne puisse surprendre notre conversation, et que pour ce faire, il pourrait utiliser son stylo qui est capable d’écrire dans la langue que le sorcier choisit, un utilité parmi d’autres de son extraordinaire pouvoir. Sortant un carnet de ma poche je le lui tends avant de poser mon regard sur la femme qui nous a rempli de petits verres de thé brûlant.

Et en quoi pourrions nous vous être utiles? Vous aider?

Emme



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Jeu 28 Oct - 20:51
Le passage de bonne humeur avec leur hôte refusant de marier Hiram est Bram fit du bien, vraiment. A première vue, et bien qu'elle soit la contact du comte, elle paraissait sympathique. Mais son ton changea rapidement, peut-être à cause de ses questions à Hiram et elle. Aussitôt, la vieille dame affirma qu'ils feraient mieux de ne pas être là. Et la gentille perruche rajouta que la vampiresse ferait bien mieux d'essayer de mériter son... Son quoi ? Elle ne comprenait pas. Mais le regard de la vieille femme suffisait à lui faire comprendre que cette chose dont elle s'était rendue indigne était important. Qu'est-ce qu'elle aurait perdue en devenant vampire, car elle se doutait bien que c'était bien de cela qu'il s'agissait ? Son âme ? Elle avait pourtant bien l'impression d'en avoir une. Mutilée oui, mais présente.

L'atmosphère de la maison était devenue malaisante, malfaisante peut-être. La perruche lâcha d'autres mots à propos du fameux baron qu'elle semblait plaindre pour une raison qu'Isadora ne comprenait pas. Comment cet oiseau pouvait-il le plaindre ? Sans doute sa conscience animale n'était pas assez développée pour comprendre ce que faisait le contact. Isa respira plusieurs fois pour reprendre contenance, les paroles et surtout le regard de leur hôte l'ayant grandement perturbée.

-Ce thé est très bon. A quoi est-il ?

Elle n'était pas anglaise, mais savait au moins apprécier le thé en apparence. Dans son métier de boulangère, on lui demandait souvent de préparer des petits assortiments de gâteaux pour thé. Et ce thé-là était bon. Brûlant, mais toujours moins que la chaleur du soleil dardant sur la peau pâle d'un vampire. Voyant que Bram était en train de mettre en place quelque chose avec Hiram,

-Comme mon ami le disait, nous ne sommes pas des envahisseurs venus voler vos possessions.

La pauvre vieille n'avait pas l'air d'avoir grand chose que l'on pouvait dérober à part sa perruche.

-Au fait, nous sommes entré ici sans nous êtres présentés. Je me nomme Sigrid.
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Mar 9 Nov - 22:45
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Le Regard

Hiram fit un grand sourire devant la méprise provoquée par la vieille dame. Abraham paraissait gêné, mais il rit de bon cœur devant le commentaire outré du sorcier. Il lui dit qu'ils n'étaient pas venus pour se marier, mais pour parler. Hiram préféra laisser Abraham mener la danse, restant silencieux et admirant les décorations pittoresques de la femme. Le perroquet continuait de se pavaner et d'hurler des absurdités, mais qui, aux yeux de leur hôtesse, avait un sens tout particulier. Elle leur avait même servi du thé. Il était très bon, glissant agréablement dans la gorge tout en diffusant une infinité de parfums et de gouts délicieux qui ne manquèrent pas d'égayer les papilles du sorcier. Hiram se sentit beaucoup plus détendu. Ce voyage en Egypte avait du bon. Malgré la chaleur, les mouches, le soleil, il y avait finalement le thé et les belles choses à voir qui relevait le niveau de cet épuisant voyage. Hiram aimerait bien à présent se détendre à l'ombre, dans un hamac, si possible, avec un verre de jus glacé dans la main... Mais ils avaient à faire. Les vampires, eux, ne prenaient pas de pauses. Hiram, en regardant le perroquet, murmura à l'oreille d'Abraham, sur un ton ironique : Vous auriez pu prendre votre volatile, il se serait bien entendu avec celui là, même s'il ne parle pas beaucoup. Il faisait référence à cet allumé qui se baladait tout habillé de noir et masqué, et qui prenait un malin plaisir à en faire voir de toutes les couleurs aux vampires...

La discussion continua, Hiram laissa Isadora et Abraham la mener, restant en retrait. Ce n'était pas un comportement naturel chez lui, car il aimait par dessus tout se montrer, se faire remarquer. C'était du au fait qu'il ne se sentait pas tellement à son aise, ici, dans cette maisonnette atypique. Abraham attira cependant son attention en li demandant s'il pouvait retranscrire ses paroles en arabe, afin d'être compris par la femme. Hiram hocha la tête en silence et s'installa à une table pour écrire. Il prit un carnet mais garda son propre stylo, qu'il avait préalablement enchanté. Ce dernier pouvait écrire dans la langue de son choix, c'était bien pratique lorsqu'il partait en voyage. Le sorcier commença à "traduire" chaque questions du médecin, et tandis le papier à la femme qui, il l'espérait, répondrait. Elle ne paraissait pas très coopérative, malgré son côté fort sympathique. Il ne fallait pas oublier qu'elle était proche des partisans de Ludwig, voire de ce gredin lui même. Hiram frissonna à la seule pensée de croiser le Baron dans ces ruelles en pleine nuit. Il n'aurait aucune chance, malgré son pouvoir qui lui était bien utile pour échapper aux vampires. C'est pour cela qu'il ne fallait pas trop trainer dans le coin. Plus vite ils en auraient terminés, plus vite ils retourneraient se réfugier dans la sécurité toute relative de Berlin.

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Lun 15 Nov - 10:47
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Louxor
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Isadora, Hiram & Abraham
Bon, au moins la marieuse nous a laissé entrer et au vu de ce que j'ai pu apercevoir d'elle en quelques instants, elle n'a pas l'air d'être une femme à se faire mener en bateau ou marcher sur les pieds... Elle a donc bien compris que nous étions des étrangers, qu'au moins une de nous était une enfant de la nuit, et que nous ne travaillions pas pour Dracula et ses hommes car sinon elle aurait déjà vu nos visages. Si elle nous a fait nous asseoir et nous a servi le thé, c'est qu'elle est ouverte à la discussion, et peut-être même à la négociation, mais ça, il va falloir qu'on s'en rende compte immédiatement en allant dans le vif du sujet.

Connaissant le talent des sorciers que Dracula emploie, et les pouvoirs dont il est affublé, je me méfie même de la perruche, et décide, avec l'aide d'Hiram, que je présente sous le nom de Heinrich, d'utiliser un carnet ainsi qu'un stylo ensorcelé pour converser plus facilement avec la vieille femme, à l'abri des oreilles indiscrètes. On ne peut pas empêcher des mots entendus de circuler, par contre détruire une feuille et le message qu'elle contient, rien de plus aisé. La plume est posée sur le papier et nous entamons la discussion avec elle. Je commence par lui demander ce qu'elle veut, et pendant de longues secondes il n'y a rien que le silence, entrecoupé par les petits cris ou bruits faits par l'oiseau, et l'odeur du thé à la menthe qui envahit doucement le salon. Elle est dure à lire, son visage reste impassible mais je sens tout de même une légère crainte, ou au moins de la nervosité. Pourquoi? Bonne question. La clé est de savoir ce que nous pourrions lui apporter, afin qu'elle nous rende service en retour. J'écris rapidement sur le carnet

"Si vous le souhaitez, nous pouvons vous faire quitter l'Egypte. Commencer une nouvelle vie ailleurs, avec un nouveau nom et un peu d'argent. Un endroit où il ne pourrait pas vous trouver.

Je me tourne ensuite vers Isadora, l'encourageant d'un signe de tête avant de désigner le carnet posé toujours devant nous.

Ma chère Sigrid, si tu veux ajouter quelque chose...

Emme



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Dim 21 Nov - 21:02
Alors que la discussion s'installait oralement auprès de la vieille marieuse, le véritable centre névralgique s'effectuait par écrit. Hiram retranscrivait dans cette langue étrange qu'était l'arabe leurs véritables questions au contact du Baron. Isadora s'employait à boire son thé lentement afin de ne pas brûler ses lèvres. Son corps ayant déjà subit assez de chaleur pour la semaine et n'ayant sans doute pas fini de le faire. Heureusement, le goût de menthe valait bien cette indisposition. Elle posa sur la table le gobelet entamé alors que leur interlocutrice arabophone lisait les textes... Enfin, elle supposait. Parce qu'elle n'était pas très loquace tout d'un coup.  Était-elle effrayée par ce que trois étrangers fraîchement débarqués chez elle étaient en train de faire ? Si elle avait conscience de la dangerosité de l'individu avec lequel elle était en contact, c'était bien compréhensible. Isa pouvait le sentir rien qu'à son odeur, pas de poils, de métal ou de magie sur elle. Ce n'était qu'une humaine.

-Naturellement, j'ai également quelques questions mon cher Berhnard..

S'emparant du stylo elle rajouta quelques mots à la suite de celui de son collègue membre du Club.

"Je peux vous offrir l'argent nécessaire à votre installation et pour vous aider à subvenir à vos besoins."

Au besoin, elle pourrait toujours piocher dans les recettes de la boulangerie. Le commerce ne se portait pas trop mal et elle n'avait pas de loyer à payer, vivant dans sa boutique même. Elle allait reposer le stylo pour laisser le soin à Hiram de traduire et de rajouter quelque chose s'il le désirait, mais un petit être à plumes apparu dans son champ de vision. L'animal posa  ses serres sur le papier du cahier et pencha sa petite tête vers la vampire. Comme pour l'interroger silencieusement.

"Bien entendu, votre oiseau fera aussi parti du voyage."


Cela dû satisfaire la perruche car le volatile s'envola vers un autre coin de la pièce.
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Jeu 10 Fév - 22:15
Blessed by the Sun
M'aiq en aurait des choses à dire, en aurait des réponses à ces étrangers qui posent trop de questions, qui inondent la vieille femme de propositions, de bien des offres qu'elle ne peut accepter, auxquelles il lui est impossible de céder. Surplombant la scène, l'oiseau s'impatiente presque, déteste en vérité ce qui est en train de se passer, l'impatience de ces êtres qui ne font qu'épuiser cette prétendue mère qu'il considère d'un œil anxieux, qu'il voit presque se recroqueviller, ne devenir qu'une enveloppe faible et usée, un corps sur le point de se déliter, déjà creux, vidé de toute force, toute envie, toute personnalité, ne faisant ainsi d'elle, qu'une ombre, une silhouette fragile, un concept, une idée que l'animal peine à conserver, qu'il sait être mourant, sur le point de s'effacer, de laisser place à cette chose qui ne devait pas revenir avant des années, qui devait restée sage, enfouie, enterrée entre les veines et autres nerfs de la vieille dame, de la marieuse dont le silence se fait pesant, effrayant, dont les prunelles sont désormais vides de toutes émotions, toutes sensations, sont voilées, juste bonnes à refléter la lumière qui parvient à pénétrer la pièce, l'image de ces statues dont la pierre se met à suer, suinter un liquide rouge et épais puant la bière tiède, le houblon fermenté, l'alcool réchauffé par un après-midi d'été.

« Maman-qui-n'est-pas-maman ne peut pas. Non. Non. Elle ne peut pas. Mais les étrangers ne comprennent pas. Non, ils ne comprennent pas. Jamais. »

Se balançant nerveusement, la perruche se refuse de s'en retourner à sa mère de substitution, continuant à la place de vociférer ces vérités qui ne font sens, ces cryptiques évidences qui ne sont pour les trois envoyés du Club, qu'une bruyante distraction, une agaçante diversion qui les empêche de percevoir la disgracieuse, affreuse, monstrueuse transformation de cette femme, qui tel un serpent, semble se débarrasser de sa mue humaine, de cette peau qui au sol chute lourdement pour laisser émerger de la bouche de celle-ci, une créature qui n'a rien de terrestre, une chimère à l'allure terrifiante au corps difforme, qui n'est qu'étrange mélange entre celui d'une lionne et d'une femme aux visages changeants et multiples, au bras infinis qui dans l'air, esquissent bien des gestes, expriment bien des possibles, des scénarios que les trois explorateurs peineront à décortiquer, des scènes qui se répètent, qui toutes, semblent prendre fin par ce coup de grâce donné d'un coup de patte. Sur eux, la bête pose ses prunelles, se fait dantesque présence, réduisant à néant le réel, occultant toute lumière pour se faire soleil, nouvel astre qui les toise, les méprise, les déteste de l'avoir tiré de son sommeil, d'avoir usé ce qu'il restait de forces à cette femme dont le derme gît au sol, sèche déjà, ne devient que du sable.

Je m'y étais préparé mais toi...?


D'un geste de la tête, elle s'excuse auprès de celle qui fut son enveloppe, avant de tendre une main vers la perruche, qui après de longues secondes d'hésitation, finit par venir se percher sur le bout de ses doigts, exigeant d'un piaillement une explication, le retour de cette mère dont il ne reste désormais plus qu'un écho, un peu de poussière chassé par l'immense démone au corps de fauve.

Je suis désolé, petite chose.


Le monstre aimerait être sincère, l'éprouver, ce regret qui n'est réservé qu'aux êtres faits de chair et de sang, capable de décevoir, de mentir, de se complaire dans des vices qui plaisent tant aux membres de son espèce, de ceux qui aiment se jouer des mortels, les voir s’entre tuer, courir à cette perte que rien ne pourra arrêter. Avec délicatesse, la chimère caresse le sommet du crâne du volatile, lui permettant de se lover contre ses phalanges, d'implorer le retour d'une mère qui n'était de toute manière, qu'un concept, un doux mensonge raconté par ce vampire que tous craignent, cet homme dont elle n'avait perçu le visage qu'une fois, au travers des pensées de son hôte, de cette pauvre femme qui avait subjugué par les secrets qui se tapissaient en son ombre, qui le couronnaient si superbement.

C'était notre devoir.


Vers le médecin, l'immortelle et le sorcier, elle fait un pas, puis un autre, pour sur leurs fronts, apposer une main, du regard, les juger, leur en vouloir d'être gouverné par cette curiosité qui n'amène que le pire, qui est souvent ce cavalier de l'apocalypse que tout le monde oublie, le réel fléau de ce monde, l'unique vice dont l'humanité devrait se défaire, expier, rendre aux enfers.

Perdez-vous dans votre quête. Trouvez la mort si cela peut vous apprendre l'humilité, vous rappeler que vous n'êtes rien.


Autour d'eux, la lumière se fait aveuglante, présence pesante les étouffant, devenant interminables voiles les enlaçant, les étreignant avec force, manquant de les broyer, les coupant de ce monde qui disparaît le temps d'un éclat, un tourment de sensations enivrantes, si puissantes qu'elles se font extases douloureuses, griffures qui semblent gratter à la surface même de leurs os, obsédantes impressions laissant sur leurs langues, un goût désagréable, l'impression d'être allongés au milieu d'un océan de sable, d'une dune s'écroulant sous le regard d'un soleil cruel.



Il avait fallut une bonne heure pour traîner les deux inconnus à l'abri, les ramener sous cette tente de fortune dressée au milieu du rien, de ce lieu que le mercenaire connaît trop bien. Sans la moindre délicatesse, il les avait allongés, avait sommairement vérifiés qu'ils respiraient encore avant de s'installer non loin d'eux, son fusil sur les genoux, les veillant, les surveillant sans mouvoir, sans même leur en vouloir, attendant simplement, comme il le fait si bien, comme il le fait depuis des jours déjà, restant ainsi des heures, à écouter le vent déplacer les grains de sable, qui, emportés dans leur course, dévalent, parcourent des kilomètres sans que personne ne soit là pour le voir, pour s'émerveiller de ce spectacle pourtant magnifique, bien plus unique que ces arts dont se gavent bien des hommes. Dissimulé sous bien des linges plus ou moins blanc, il ne cille point, réagit à peine quand l'un de ses rescapés émerge enfin, posant son regard occulté par d'épaisses lunettes aux verres fumés, ses doigts se crispant autour de la gâchette de son arme.

« Doucement. »

Si il est impossible de percevoir le sourire qu'il esquisse sous le keffieh beige couvrant une grande partie de son visage, il est aisé de le trouver dans les accents rauques de sa voix étrangement grésillante.

« C'est d'un long voyage dont vous revenez, pas vrai ? »

Il marque une pause, le temps de se saisir d'un morceau de miroir qu'il leur tend.

« Qui avez-vous contrarié pour vous retrouver ici, mh ? »

A vrai dire il n'attend pas vraiment une réponse, il est même prêt à accepter  une injure ou deux, une tentative même de l'abattre, après tout, c'est souvent ce que font les hommes quand ils se sentent acculés, pris dans les rouages d'une fatalité qui s'en moque bien de qui elle peut broyer, les laissant à la place découvrir cette marque qui orne désormais leur fronts, ce sigle qui ressemble à une ancienne cicatrice et qui ressemble étrangement a une constellation.

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Dim 13 Fév - 19:15
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Isadora, Hiram & Abraham
J’observe avec une fascination toujours aussi grande les mains de Hiram attraper un stylo des profondeurs de sa veste, et le poser sur le papier vierge. Dotée d’une vie propre, la petite plume bondit, tenue par une main invisible, et en plus d’écrire seule, traduit en même temps nos questions de l’anglais à l’arabe. Et j’ajoute aussi comme note à moi même de me remettre à cette langue avec plus d’ardeur, afin de ne plus avoir besoin d’un stylo enchanté la prochaine fois que je me retrouverai dans cette partie du monde…

Je prends un tant soit peu les commandes de l’interrogatoire, posant quelques questions qui apparaissent par magie devant elle, et j’observe son visage ridé lire soigneusement les informations et les réactions de la marieuse.

Isadora, avec sa douceur habituelle, prend la suite et rajoute des détails intéressants, se proposant même de financer elle-même le départ de la vieille femme, et je souris avec tendresse quand elle mentionne même l’oiseau. Cette jeune personne est l’incarnation de la gentillesse, et l’exemple parfait que tous les vampires ne sont pas des monstres sanguinaires… elle est même plus humaine qu’une grande partie des créatures à sang chaud que je peux croiser. Une fois seuls, il va falloir que je lui rappelle que le Club a des fonds suffisants et ne repose pas sur la charité de ses membres, à part les astres.

Je sursaute quand le volatile, qui s’était tenu tranquille jusqu’à présent, se met à piailler et je tourne la tête en sa direction. Décidément cette bête parle vraiment trop bien… c’est suspect. Qui sait s’il n’y a pas de magie là dessous?

Mais à la seconde où je reporte mon attention sur elle, je manque de tomber de ma chaise en remarquant que son apparence est radicalement… monstrueuse. J’étouffe un juron en comprenant que la marieuse n’était pas qu’une marieuse mais… une chimère! Je n’en ai vu qu’une dans ma vie, au cours d’une mission près du Jourdain, et celle-ci y ressemble en tout points : plusieurs bras, terminés par des mains griffues, une peau qui est un mélange entre la fourrure d’un fauve et la peau humaine, et une réaction qui tient autant de la fascination que de la répulsion. Je me lève, me mettant devant Isadora tout en faisant signe à Hiram de reculer lui aussi.

Je… mais qui êtes vous en réalité ? Depuis combien de temps avez vous pris le corps de cette malheureuse?

A ma grande surprise, la perruche la rejoint, se pose sur ses mains difformes comme si elle lui faisait confiance, ou si elle reconnaissait dans la créature un peu de la personne qu’elle aimait… Je me détends un peu en la voyant faire preuve de tendresse envers l’oiseau, et de passivité face à non, ne montrant aucun signe avant coureur d’une attaque.

De… de quel devoir parlez vous? Que s’est-il passé? Peut-être que ce que vous nous direz aura une importance capitale!

Elle s’approche et cette fois je ne recule pas, soutenant son regard, peinant à réaliser tout ce qui est en train de se passer actuellement. Sa main est froide et calleuse sur mon front, et je la laisse faire, fasciné mais aussi curieux, espérant que tout ceci a un sens, que tout ceci nous apportera quelque chose. Pourtant ses paroles n’ont aucun sens, mystiques, dignes d’une pythie antique, et bientôt tout devient noir.

Lorsque j’ouvre les yeux, je vois des taches de lumière danser devant mes yeux, et il me fait plusieurs secondes, le temps que ma vision se précise, pour comprendre que ce sont vraiment des éclats de lumière parvenants de trous dans un tissu tendu au-dessus de ma tête. Je réalise ensuite qu’il ne devrait pas y avoir un tissu troué au-dessus de ma tête, mais un toit, et les murs de la maison de la marieuse. Pourtant c’est une tente, et je me redresse légèrement, avant d’entendre une voix provenir de non loin. C’est là que je remarque que je ne suis pas seul et qu’un homme est là, assis avec une arme sur les genoux, le visage dissimulé.

Je… comment avons-nous atterri ici? Il y a… enfin la dernière chose dont je me souvienne c’est que nous étions au Caire, et puis maintenant je… je suis là. D’ailleurs je n’étais pas seul je…

Tournant la tête je remarque qu’Isadora est allongée non loin, ce qui me rassure, mais il n’y a que trois personnes ici. Pas quatre. Je reporte mon attention sur la personne près de nous, qui me tend un bout de miroir.

Nous étions… nous étions avec une autre personne, un homme grand, aux yeux bleus et aux cheveux noirs du nom d’Hiram. Vous ne l’auriez pas vu? Il… il est peut-être dans le désert, il faut aller à sa recherche je…

Sans vraiment s’inquiéter, l’homme me demande qui avons nous fâché, et je comprends qu’il veut que je me regarde. Pourquoi? Sans trop réfléchir je m’exécute, avant de pousser un juron en remarquant le dessin étrange qui orne maintenant mon front.

Bordel de merde mais qu’est-ce que c’est que ça?

Emme



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Dim 20 Fév - 21:15
Isadora en avait vu des belles depuis qu'elle travaillait pour le Club Diogène, elle avait encaissé beaucoup de coups durs. Mais elle n'aurait jamais cru qu'une petite marieuse perdue dans un coin du Caire puisse être effrayante. Elle était certes liée au Baron, mais la vampire était toute prête à croire que ce dernier l'effrayait plus qu'autre chose. Et pourtant, soudainement, la petite vieille était réellement... Étrange. Il se dégageait d'elle une sombre odeur, et Isadora se raidit sur sa chaise. Un danger menaçait, elle le sentait. Mais elle ne comprenait pas et n'arrivait pas à savoir ce qu'il se préparait au juste. Même les statues paraissaient réagir à cela. Et il y avait une odeur de peur émanant de la perruche qui la rendait... Appétissante, hélas. Isa inspira un bon coup pour se donner contenance, mais tout son corps était raidit. Et la vérité éclata finalement au grand jour, après de longues minutes d'incertitude.

La fille de la Nuit se leva lorsqu'elle vit la créature qui se dressa soudain devant elle et ses deux compagnons. Son regard passe de la pauvre femme probablement morte à l'immense créature qui avait pris sa place. Son instinct de créature sent que ce qui lui fait face est dangereux et puissant. La vieille femme disparaît et la perruche connaît elle aussi un triste sort. Le sang d'Isa bouillonne, mais elle n'a pas le temps de faire grand chose. La créature les... Les quoi au juste ? Elle ne le savait pas. Mais elle se souvient d'une souffrance insuportable. Une douleur qui semblait ne jamais devoir se finir. Elle ne se souvenait pas de quand elle s'était évanoui exactement, mais à son réveil la colère qui l'avait envahie face à la créature fut la première à se manifester. Malgré son corps encore douloureux, elle se releva canines dehors... Avant de croiser le regard de l'homme qui les avaient sauvés. Et qui semblait les avoir veillé.
Les canines disparurent avec l'agressivité.

-Depuis combien de temps sommes-nous ici ?


Il aurait peut-être été plus poli de remercier la personne, mais Isadora avait besoin de se concentrer sur autre chose. Bram était déjà éveillé et avait commencé à questionner leur sauveur. Elle ausculta son corps, surprise d'être encore en vie et de ne pas voir ses os. Les blessures lui avaient semblé tellement terribles lorsqu'elles avaient été infligées... Elle remarqua également la présence d'Hiram et s'inquiéta pour le sorcier. Pourquoi n'était-il pas ici, avec eux ? Et où étaient-ils exactement ?

-Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle à l'étranger.
Abraham Van Helsing
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Lun 27 Juin - 12:35
Avril 2021
Louxor
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Blessed By The Sun
Isadora, Hiram & Abraham
Bien sûr je sais que la magie existe, bien sûr je fais partie du petit groupe qui sait que les sorciers habitent notre monde, et qu'il existe d'autres créatures dont les pouvoirs peuvent être bien singuliers, bien sûr que j'ai assisté à certaines démonstrations de leurs pouvoirs, comme ceux de Hiram mais là... je dois me rendre à l'évidence : me réveillant sous cette tente, avec Isadora, loin de cette mystérieuse marieuse qui s'est avérée être une créature quasiment de cauchemar, la magie peut être terriblement puissante. Plus que je n'aurais pu l'imaginer... Mes paupières papillonnent, m'habituant à cette obscurité qui n'était pas là un instant encore, dans le salon de la marieuse, et mon premier réflexe est de vérifier que je ne suis pas seul. Par chance, ou malchance, je ne sais pas vraiment, Isadora est là, allongée elle aussi... Heureusement que le Club lui a fourni l'artefact lui permettant d'être protégée des rayons du soleil, car ce voyage impromptu, sur lequel nous ne semblons pas avoir eu le moindre contrôle, aurait pu lui être fatal.

Puis un homme est là, une silhouette sombre et mal dessinée dont les contours se précisent à mesure que mon regard s'habitue. Un bédouin semble-t-il, enroulé dans des tissus clairs et portant une carabine. Sa voix s'élève, rauque, et je suis surpris de constater qu'il parle anglais. Un anglais parfait, dénué d'accent, malgré ses phrases courtes. Je me redresse lentement et m'assieds sur le tapis sur lequel on m'a installé, la tête encore un peu vaseuse. Plus il parle et moins je comprends, comme si ses rares questions ne faisaient que complexifier un problème déjà bien insoluble... jusqu'au coup de grâce : la découverte d'un dessin sur mon front, dessin qui orne aussi celui d'Isadora, qui s'est réveillée à son tour. Je pousse un juron, mes doigts parcourant cette inscription si étrange sans en comprendre l'origine ou le sens. Ca n'a pas l'air tatoué, ni brûlé... c'est autre chose. Bordel de merde.

Pendant ce temps l'étranger se tourne vers ma compagne de voyage et son regard derrière son kefieh semble s'étirer comme s'il souriait en entendant la question sur son nom.

Un nom est quelque chose que j'évite de porter. Je préfère voyager léger vous comprenez.

Il se lève ensuite et passe la tête à l'extérieur de la tente, avant de revenir, son fusil toujours entre les mains.

Nous allons attendre quelques heures, et quand il fera nuit, nous prendrons la route.
- Vous nous ramenez au Caire?


Cette fois c'est un vrai rire qui s'élève derrière les bandes de tissu.

C'est un détour bien trop important. Je me rendais sur un site de ruines non loin... Vous viendrez avec moi, il y a quelqu'un qui souhaiterait vous rencontrer...

Nous échangeons un regard avec la vampire : qu'est-ce que c'est que ce bazar ? Est-ce un piège? A moins que ce soit une façon pour la marieuse de nous aider, que de nous envoyer ici? Une façon de nous rapprocher de notre but, de notre objectif? Ou au contraire est-ce qu'elle nous sert aux hommes de Dracula sur un plateau d'argent? Mon coeur se met à battre plus vite en envisageant déjà tout ce qui pourrait mal se passer, avant de me lever lentement. Un pas, puis l'autre, j'écarte un pan de la toile rêche nous abritant du soleil, et sursaute presque face à la violente lumière qui agresse mon visage. Je cligne des yeux, le temps pour mes pupilles de s'habituer à ce contraste trop violent, avant de pouvoir distinguer l'immensité infinie des dunes d'ocre et d'or s'étalant devant nous. On est vraiment au milieu de nulle part... ce qui veut dire que partir tous les deux, Isa et moi, c'est nous condamner à une mort certaine, surtout sans guide et matériel... La solution la plus raisonnable est bien de rester auprès de lui, et voir ce qu'il nous réserve. Je reviens lentement vers le tapis, et me rassieds simplement.

Je pense que c'est une bonne idée... Nous avons l'air d'être bien loin de tout...
Vous êtes raisonnable, c'est bien. Je vous conseille de dormir un peu car la nuit sera longue. Il y a de l'eau dans l'outre si vous voulez et un peu de viande séchée ou de fruits secs dans le sac ici...
Merci beaucoup.


Je bois une ou deux gorgées, me doutant que ses réserves ne sont pas illimitées, et grignote un peu avant de me rallonger. Je croise les bras derrière ma tête et ferme les yeux. J'aimerais pouvoir échanger avec Isadora, seuls à seuls, mais je me doute qu'il écoutera notre conversation, surtout qu'on ne sait pas vraiment pour qui il travaille, et à qui va son allégeance. Et comme il n'a pas l'air très causant, je pense bien que je n'en tirerai pas grand chose alors autant suivre ses conseils et dormir un peu. D'un regard, je rassure ma comparse avant de fermer les yeux, que je rouvre un peu plus tard, à ma grande surprise. Je ne m'étais pas attendu à vraiment m'assoupir et pourtant... tout me revient quand je rouvre les paupières : notre folle mission, notre arrivée au milieu du désert, et cet étrange individu qui pourrait être à la fois notre sauveteur ou notre perte. Lorsque je m'éveille, sa voix s'élève à nouveau.

Il faut replier la tente et faire nos bagages. Venez.

Je ne me fais pas prier et l'aide à ôter les sardines, enrouler les cordes et replier la toile sans qu'un mot soit échangé, à part quelques gestes. Le tout disparaît dans les profondeurs d'un sac à dos, rejoint par sa carabine qu'il porte en bandoulière. Bientôt il ne reste plus aucune trace de notre passage, à part du sable dérangé qui sera vite lissé par une caresse amoureuse du khamsid. La nuit est encore jeune mais la température est clairement plus supportable, et il nous fait signe de le suivre. Nous nous mettons en marche derrière lui en une file silencieuse, apercevant rapidement dans le contrejour la silhouette de grandes roches, ou de sortes de petites montagnes. Est-ce là qu'il nous emmène? La promenade n'est pas désagréable, et j'admire le calme, le chant du vent dans les dunes, et l'immensité des étoiles dans un ciel si pur... un paysage qui me noue la gorge par sa beauté brute.

Pourtant, après un moment de marche, je sens un curieux et désagréable frisson dans la nuque. La sensation d'être observé. Pourtant personne ne nous suit, cela se verrait... mais cette impression ne me quitte pas. Je me tourne vers Isadora et lui parle en allemand.

Je crois qu'on nous observe. Tu ressens aussi cette présence?

Emme



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Lun 22 Aoû - 21:36
Un nom était... Mais sur quel genre d'individu étaient-ils tombés ? Isadora senti la frustration monter en elle, même si elle ne lança aucune réplique mordante en réponse. Mais la Fille de la Nuit n'aimait pas la manière dont ils étaient traités et elle ne comprenait pas ce qu'il venait de se produire. Elle laissa Bram mener la discussion, l'enfant d'Adam et Eve semblant être plus calme qu'elle pour le moment. Elle écouta la discussion en réalisant à son tour la présence du dessin sur son front et le palpa quelques instants, avant d'aviser la présence d'un dessin similaire sur le front de Van Helsing. Elle se rappela ensuite que la vieille avait posé ses mains sur leurs fronts. Les deux évènements étaient-ils liés ? En tout cas, la vampire n'était pas fermée à cette hypothèse. La marieuse et l'étrange individu étaient-ils liés ? Comme il semblait peu enclin à répondre à leurs questions, ils allaient sans doute devoir le suivre, puisqu'il était leur seul guide ici.

-Restons ici, c'est le mieux qu'il y a à faire.

Et malgré l'artefact qui lui permettait de rester en vie malgré les puissants rayons du soleil, Isadora ne se sentait pas bien en présence de l'astre du jour. Ainsi, elle fut heureuse lorsque Bram remit la toile en place, bloquant ainsi la puissante lumière dorée. Elle se sentirait bien mieux lorsque la nuit serait venue. Les vampires n'ayant pas spécifiquement besoin de boire, elle laissa les outres à Bram et à leur étrange compagnon qui devaient en avoir bien plus besoin d'elle. Par contre, elle grignota quelques dattes pour s'occuper les canines. Elle resta éveillée le temps que Van Helsing se repose, mais ne remarqua rien de particulier. Que se soit aux alentours ou venant de leur hôte.

La lumière du soleil l'avait vraiment gênée, et elle était frustrée comme à chaque fois qu'elle se prenait sa nouvelle condition dans la figure. Repliée sur elle-même, la vampire avait patiemment attendu que les rayons solaires s'estompent et que leur curieux hôte ne reprenne la parole. Il était temps de partir, bien. Elle commençait à avoir les membres ankylosés si c'était possible. Isadora ne fut pas fâchée de sentir les pâles rayons de la lune sur sa peau. Cet astre ne la brûlait pas au moins, et lui faisait même un bien fou. Et le calme du désert était plaisant... C'était si différent de Berlin, de l'Allemagne en général en fait. Ce monde était un nouveau monde agréable qu'elle découvrait. Mais ce plaisir fut gâché par une présence invisible qui les observaient.

-Je la sens oui. Je peux essayer de la trouver.


Les sens des vampires étaient très aiguisés, et si elle ne pouvait pas comme Dracula se transformer en chauve-souris, elle était capable de la repérer par d'autres moyens. Et peut-être même à prendre en chasse cette présence, si le besoin s'en faisait sentir...
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