Le jour nous serons réunis mon frère - Giuseppe Moncade

Né d'une famille noble d'Italie, Giuseppe et son frère ont eu une enfance champêtre dans la campagne vaticane. Leurs parents occupants des postes à haute responsabilité et n'étant pas très présents, les deux frères, livrés à eux mêmes, passaient le plus clair de leur temps à vagabonder dans les forêts et champs alentours, lorsqu'ils parvenaient à échapper à la vigilance de leur gouvernante.

A l'adolescence, animés par la fougue de l'âge et une soif d'aventure grandissante, les deux frères firent les 400 coups ensemble, se forgeant une petite réputation dans la région. C'est aussi à cette époque qu'ils commencèrent à développer leurs pouvoirs, et montrèrent assez tôt de fortes prédispositions à l'exercice de la magie familiale.

A l'âge de 14 ans, les deux frères furent attaqués par des humains, les deux frères jumeaux tentèrent alors de se protéger l'un l'autre, ils recrutèrent rapidement des esprits afin de se protéger mutuellement, leur complémentarité était parfaite mais les deux enfants, trop jeunes à ce moment-là, finirent par faiblir et perdre temporairement la force d'utiliser leurs pouvoirs. Dans un élan de survie, Sergio poussa Giuseppe et attira les humains vers un clos, quand la famille Moncade arriva, le corps de Sergio était déjà démembré tandis que Giuseppe avait fait un malaise à cause de l'utilisation abusive de ses pouvoirs. Sorti du coma, quelque chose avait changé en Giuseppe. En raison de sa gémellité et du lien étroit de sang et d'esprit qu'il avait établit avec son frère de son vivant, l'âme de son frère, en quittant son corps s'était accroché au corps de Giuseppe.

D'abord, la conscience de la présence de l'âme de son frère fut plus de l'ordre d'une intuition, le jeune garçon sentait une présence autour de lui, presque imperceptible. Puis au fil des années et que ses pouvoirs grandissait, l'adolescent comprit que cette présence était celle de son frère ainé. Plus Giuseppe apprenait à apprivoiser ses pouvoirs, plus la présence de son frère grandissait, parvenant progressivement à échanger quelques mots, à lui faire déplacer de petits objets. Autour de lui, tout le monde pensait que ces manifestations étranges étaient dues à son traumatisme et que le jeune garçon souffrait d'une forme de schizophrénie mêlée à un déni sur la mort de son propre frère. Même ses parents, pourtant sorciers nécromanciens de renom, n'avaient jamais vu de telle chose et refusaient d'y croire. Folie ou lien fraternel transcendant, à vous de vous faire votre propre avis.

Depuis la mort de son frère, Giuseppe n'a qu'une seule idée en tête : ressusciter Sergio. Ses parents, proches de l'Eglise et de hautes sphères vaticanes, et connaissant les dangers et les travers moraux qu'impliquent une telle manœuvre ont tentés plus d'une fois de le dissuader de poursuivre ce dessein. Les répercutions de l'utilisation de cette magie sur la notoriété de la famille ainsi que les périls auxquels s'expose Giuseppe en suivant cette voie sont grands, mais il est déterminé.

Après de nombreuses disputes avec ses pairs, Giuseppe décide de fuir le domicile familial à l'âge de 17 ans et d'aller tenter l'aventure à Berlin. Haut lieu de la magie noire à l'époque, la ville concentrait sorciers et créatures de toute l'Europe, là-bas Giuseppe était sûr de trouver un moyen de développer sa magie et, d'à terme, ressusciter son frère...

Arrivant tout juste en Allemagne, le jeune homme découvre les enjeux politiques actuels impliquant vampires, et autres créatures. Obsédé par sa quête de ramener son frère à la vie, il ne reste pas beaucoup de morale à Giuseppe. Aussi ce dernier n'aura pas de remords à manipuler, user de ses charmes et du prestige de sa magie, pour se rapprocher des plus hautes sphères vampiresques et parvenir à ses fins.

Rester discret ? Pour quoi faire ? De toute façon je suis FOU n'est ce pas Sergio ? Qui a déjà osé dire le contraire ?... S'il faut assoiffer quelques vampires pour te rendre ton corps alors je le ferai. Tout ce que je fais je le fais pour toi mon frère. Tout. Quand à notre nom de famille, je l'ai renié il y a longtemps, comme père et mère ont renié l'espoir de te voir revivre... Maintenant il n'y a plus que Giuseppe, Sergio, et le jour où nous serons réunis mon frère.