Faustina Benedetta Moncade - Sorcière nécromancienne

Si Moncade est son nom de femme mariée même si elle est veuve, Faustina Benedetta est la descendante d'une des plus illustres et sanglantes familles italiennes : les Medicis, qui se sont hissés aux plus hautes marches des cours européennes de toute l'Europe grâce à leur pouvoir de nécromanciens.

Benedetta est donc née et a grandi à Florence, dans la culture de la gloire de sa famille et son héritage, entourée de luxe et d'art et profitant de toute la belle vie aristocratique italienne. Et très tôt, elle a commencé à montrer des prédispositions extraordinaires pour une enfant : ramenant ses animaux de compagnie à la vie, voyant des morts et entendant leurs murmures. C'est ainsi que très vite, et confrontée à ces spectacles violents pour un être aussi jeune, Benedetta est devenue dure et froide, insensible à énormément de choses car en ayant déjà vu beaucoup trop... Les membres de sa famille, bien que fâchés que le plus puissant d'entre eux ne soit pas un homme, l'ont poussée à développer ses talents et à les mettre au service de sa famille, afin de continuer à amasser toujours plus d'argent et de pouvoir. A dix-neuf ans elle fut mariée à un cousin éloignée de trente ans son aîné et la veille de la nuit de noces, elle reçut la visite du fantôme de la première épouse de son futur mari qui la prévint que celui-ci était violent et brutal, et que son décès n'était pas accidentel. 

C'est donc prévenue, et avec un poignard dans sa jarretière que Benedetta arriva en robe blanche, mariée par le cardinal de Florence devant toute la bonne société italienne. Et après une fête splendide, quand le marié entraîna sa nouvelle épousée jusqu'à leur chambre, afin de profiter de leur nuit de noces, il ne trouva pas une jeune et candide oie blanche qu'il allait pouvoir dépuceler. Il trouva une adversaire qui l'accueillit avec une lame de Tolède et un avertissement des plus explicites. Jamais il ne la toucherait, jamais ils ne dormiraient dans le même lit, il n'exigerait rien d'elle sinon elle révélerait tout du meurtre de sa première femme, et elle avait même des preuves. C'était faux mais cela, son cher mari ne le savait pas. Blanc comme un linge et débandant instantanément il lui accorda tout, ayant beaucoup trop à perdre si un scandale éclatait. Il alla dormir ailleurs sans que personne ne le voie, et pendant les cinq années qui suivirent il eut peur de sa femme, même si devant tout le monde il incarnait le mari parfait et dévoué, et elle l'épouse modèle et aimante. Ce n'était pas si terrible, elle le laissait vivre à sa guise et collectionner les maîtresses pendant qu'elle menait la grande vie et allait d'invitation en invitation. 

Sauf qu'au bout de cinq ans il commença à se montrer menaçant, méfiant, et lorsqu'un soir il tenta de la forcer à se donner à lui pour la première fois, elle leva assez de fantômes pour qu'il se mette à parcourir tous les couloirs du manoir en hurlant avant de se jeter par la fenêtre, sous les yeux médusés des domestiques qui témoignèrent que leur maître avait eu une crise de folie, et que madame était restée dans sa chambre tout du long. Sans attaches, immensément riche et puissante, elle parcourut l'Europe, allant de cour royale en cour royale, jusqu'à s'établir à Berlin, où elle offre parfois ses services moyennant finances ou arrangements.

Benedetta est un trésor : femme forte, fière et indépendante elle a réussi à s'imposer dans un monde d'hommes et à conquérir le pouvoir billet après billet et corps après corps. Tout l'aspect de ses contrats peut être très intéressant à jouer, tout comme le fait de la voir évoluer dans la sphère du pouvoir sans perdre son indépendance.

Arabella : sa nièce adorée. Après la décès de sa soeur aînée, Arabella a eu envie de voir du pays et profiter de la fièvre gagnant alors toute la ville de Berlin. Bien sûr Faustina a été ravie et l'a accueillie dans son luxueux hôtel particulier, encourageant sa nièce à s'amuser et profiter, à l'opposé des règles parentales trop strictes. Et quand Arabella a décidé de devenir détective privé, après avoir ri, Faustina l'a soutenue et encouragée car pour elle une femme doit être libre et indépendante