Nightclub célèbre de Berlin.

Tenu par le Baron von Offenberfg, le Sing Sing n'est pas un lieu fait pour les âmes sensibles. Aux yeux de certains, il est un endroit de perdition, un lieu où les vices sont permis, encouragés, admis, où les vampires les plus pervers aiment venir assouvir d'étranges fantasmes sur des victimes plus ou moins consentantes, où dans des cages pendues au plafond, il est possible de voir se déhancher hommes et femmes que l'on dit être tantôt des sorciers ayant des dettes à payer, tantôt des loups que l'on voit se changer les nuits de pleine lunes, et que les clients nourrissent de quelques morceaux de viandes jetés au travers des barreaux, de coupes de champagne versées à la hâte. Conçu comme un immense nightclub, il se trouve au milieu une piste de danse donnant sur des alcôves plus protégés, réservés à des couples, des groupes voulant s'isoler sans se priver du plaisir d'être observés par quelques curieux en quête d'un frisson d'horreur, d'un haut-le-coeur à ramener à l'extérieur, et surplombant la salle, se trouve un balcon occupé d'un seul trône, un siège immense parfois occupé par le Baron lui-même. En sous-sol, se trouve un réseau de chambres isolés, insonorisés, de chambres de tortures utilisés par les habitués, par ceux payant grassement le Baron pour qu'il mette à leur disposition, un endroit à l'abri de tout pour s'adonner aux pratiques les viles, à des jeux plus ou moins sexuels, à des fantasmes qu'il ne vaut mieux pas admettre.

Derrière les immenses portes en bois laqué, sous le regard de la chimère aux allures de dragon dénué d'ailes, se trouve le sublime, et très récent, établissement qu'est le Wandern Kirin. Au milieu d'un décoration raffinée, élégante, pensée pour être un joyau de minimalisme, un écrin d'épure et de confort, les clients pourront profiter des services de ces robots venus du Japon et dont le monde entier de ne cesse de vanter la sophistication, l'aisance avec laquelle ils parviennent à converser, à distraire ceux qui viennent en ce lieu boire un verre, manger, peut-être simplement tuer le temps, prétendre raconter leurs soucis à une machine dont le seul but est de les satisfaire, leur faire oublier les tracas de la vie quotidienne. En ce lieu, il est rare de croiser un employé fait de chair et de sang, ceux-ci étant relégués aux cuisines ou à la gestion du ménage après la fermeture du bar. Ainsi, en pleine activité, vous ne pourrez croiser que de serviables geishas mécaniques qui seront heureuses de vous servir, de veiller à ce que vous ne les quittiez pas sans avoir consommé plus que de raison.