Hiram Leibovitz - Accueillez le Grand Zandar !

Qui aurait cru que le Grand Zandar aurait eu d'aussi petits débuts ? Ce grand magicien capable de milles merveilles est pourtant parti de très bas. Né en Pologne dans une famille nombreuse et très modeste, il est le deuxième d'une famille de sept enfants. Ses parents étaient tailleurs et ce, depuis de nombreuses générations. De confession juive, ils ont travaillé dur pour offrir à leurs enfants une existence stable. Grandissant au milieu des machines à coudre, le garçon apprit très tôt à manier ces outils. Étant le premier garçon, il devait reprendre l'affaire familiale, même si cela ne lui faisait pas envie. Il avait beau avoir du talent, il savait qu'il n'était pas fait pour ça, malgré ce qu'en disait ses parents. Il ne se voyait pas vivre dans cette boutique, se mariant et travaillant avec ses enfants comme ses parents et ses grands parents avant lui. Il ne savait pas encore quoi faire de sa vie, jusqu'au jour où il assista, avec sa famille, a un spectacle de magie. Le garçon, émerveillé, su alors que c'était là sa vocation. Il n'avait qu'un objectif en tête depuis lors : apprendre et devenir le meilleur d'entre tous, celui qui rassemblerait les foules, qui les ferait s'émouvoir, rêver et hurler autant de frayeur que de joie.

Il commença donc à s'entraîner. Il découvrit sa magie pendant l'un de ces entrainement, lorsqu'un de ses jouets se mit soudainement à marcher, agitant ses petits bras de bois. Le garçon ne fut que guère étonné. Il était en effet temps qu'il développe les pouvoirs transmis par ses parents. Il décida, après quelques mois, d'user de sa magie pour sa future vocation. S'il faisait passer cela pour de l'illusion, ils n'y verraient que du feu ! Au fil des ans, il entremêla magie et travail, histoire de n'éveiller aucun soupçon chez ses parents. Ses frères et sœurs, ainsi que ses amis, devinrent son premier public. Grâce au talent magique de ses parents, de ses connaissances judaïques et de ses cours d'hébreu, il était capable d'animer des jouets, gagnant ainsi en popularité parmi les jeunes de son quartier. Plus les années passaient, et plus il gagnait en talent et en technicité. Il n'était qu'un jeune homme d'à peine vingt ans quand, le jour où son père lui tendit les clés de l'entreprise familiale, il refusa fermement de suivre le chemin qui lui était destiné dés la naissance. La dispute fut violente. Ses parents ne comprenaient pas sa passion pour l'art du spectacle et ne cessaient de lui répéter qu'il finira à la rue au bout d'un mois. Le fait qu'il utilise ses pouvoirs au grand jour, faisant passer cela pour de l'illusion, ne fit qu'attiser leur colère. Ils l'accusa de vouloir attirer le malheur sur leur famille, et ils lui reprochèrent d'être totalement inconscient. Hiram ne les écouta pas et, après avoir réuni ses maigres biens, il claqua la porte du foyer qui l'avait vu naître et grandir, pour s'en aller vers de nouveaux horizons. Il ne revu jamais ses parents depuis ce jour, mais garda d'assez bons contacts avec le reste de sa famille. Ses frères et sœurs, qui furent son premier public, recevaient régulièrement des invitations à ses spectacles. Ces derniers, malgré le fait qu'ils dissimulaient leurs pouvoirs toléraient l'excentricité d'Hiram, tant qu'il ne se mettait pas en danger, cela allait. 

Malgré l'avertissement de ses parents, Hiram parvint, grâce à un travail acharné, à se bâtir une réputation dans sa Pologne natale. Il devint le Grand Zandar, le plus grand de tous les magiciens de ce monde, enfin, selon lui. Les salles étaient toujours noires de monde, l'argent coulait à flot, tout lui réussissait ! Mais cela ne lui suffisait pas. Il voulait être connu du monde entier et, pour cela, il se produit en spectacle en France, en Prusse et même aux Etats Unis, où il connu un succès foudroyant. Il eu quelques conquêtes durant cette existence de débauche et de faste, mais personne n'arriva à accrocher son regard suffisamment longtemps pour qu'il décide d'avoir l'idée irréaliste de tomber amoureux.
Lorsque la République de Weimar fut proclamée, le Grand Zandar se produisait dans un des pays voisins. Pourquoi pas, rien de tel qu'un jeune gouvernement pour renforcer son nom et sa réputation. La République aurait besoin de quelqu'un comme lui pour se stabiliser. Comme on le disait dans les anciens temps, tout ce qui fallait au peuple étaient : " Du pain et des jeux !" Divertissez le peuple et il sera moins enclin à la rébellion. Quant aux vampires... Et bien, ils sont ce qu'ils sont. On ne peut leur reprocher leur nature. Hiram étant lui même un sorcier, il pouvait comprendre. Leur toute puissance leur servirait certes, mais restait à voir combien de temps cela allait durer. Il pouvait de nouveau citer Rome, qu'on croyait elle aussi toute puissante, mais qui a fini par tomber. Hiram posa donc ses valises dans cette nouvelle République, s'installant dans un hôtel particulier, en compagnie de ses quelques animaux de compagnie et très exotiques. Sa dernière acquisition reste un grand hibou grand duc qui parvient à rester tranquille sur son épaule pendant de longues minutes. Dés son arrivée, il fut accueilli comme il l'attendait : tel une célébrité de haut rang et le Club Diogène lui même l'approcha. Cela arriva un jour de pluie. Un homme étrange s'approcha de lui, après l'un de ses spectacles, et lui demanda si, par tout hasard, il connaissait le nom de celui qui avait réservé la grande loge pour lui tout seul. Hiram le lui donna, sans savoir ce que cela impliquait. L'homme revint, chaque fois après ses spectacles, et commença à demander à Hiram des informations de plus en plus détaillées. Après plusieurs semaines, voyant la qualité des informations récoltées par le sorcier, il finit par lui demander de travailler pour le club Diogène, en tant qu'informateur. Son rôle était simple : continuer à vivre comme il le faisait, et rapporter le moindre petit détail intéressant au club.