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Rick O'Connell
Rick O'Connell
Enfant d'Eve & d'Adam
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Lun 19 Sep - 21:03




Sing, sing, sing!

Sing, Sing, Sing!


 Mai 1921
Charlottenburg
Trois heures du matin

Après l'expérience des geishas, je m'étais un peu calmé sur les sorties peut-être un poil trop extrêmes, et si j'ai continué mes voyages et mes mission, je me contentai de soirées à peu près classiques dans des bars classiques, ou alors carrément dans des bouges un peu miteux, mais où je savais à quoi m'attendre. Un mois avait si vite passé, entre une mission en Italie, pour transporter illégalement de la cocaïne dont les allemands sont si friands, surtout les Berlinois, et acheminé des armes en Afrique du Nord pour je ne sais qui. J'ai juste embauché mon fric, en ai dépensé une partie en petits plaisirs et mon chemin m'a à nouveau mené dans la capitale allemande pour une mission du Club.

J'avais été chanceux d'être approché par eux, car si j'étais dans l'ensemble d'accord avec leurs idéaux et leur ligne de conduite - les vampires au pouvoir, non, les vampires qui vivent comme tout le monde et ne se servent pas sur le premier quidam venu oui - c'était surtout la paie qui était intéressante. A condition d'être disponible et discret, s'ils vous faisaient confiance, les enveloppes sagement glissées dans une poche se suivaient avec une très agréable régularité, me permettant presque à elles seules d'entretenir ma Susan bien aimée, à savoir mon avion. J'avais rapporté une caisse qu'on m'avait confiée en m'interdisant bien d'y jeter un oeil, et croyez-moi, quand on savait un peu ce que le Club fricotait, ça n'était clairement pas une consigne difficile à suivre, caisse qui avait disparue dans les profondeurs d'un camion, qui lui s'est éloigné dans la nuit me laissant avec une petite liasse de billets qui ne demandaient qu'à être dépensés... et comme je suis quelqu'un de généreux, j'allais leur faire ce plaisir.

J'ai donc écumé les bars, passant du Moka Efti au Sing Sing, et subi le rituel d'être assis sur la vraie chaise électrique qui s'y trouvait, importée à grand frais d'un pénitencier aux Etats-Unis, et littéralement inondé de champagne si on commandait la bouteille la plus chère de la carte, ce que j'ai fait. C'est donc à moitié trempé, mais totalement ivre que je sors pour retourner au petit studio que je loue et qui me sert de pied à terre en ville entre deux voyages. Fredonnant encore le dernier air que le "band" de jazz avait fait résonner à en faire trembler les murs, la chemise poisseuse et constellée de confettis, une couronne faite de rubans colorés en papier, je bataille avec les poches de mon costume pour en sortir mon paquet de cigarettes et m'en allumer une. Mes oreilles résonnent encore des rythmiques endiablées venant de New York quand je traverse le quartier encore bien animé de Charlottenburg... Berlin ne dort jamais, surtout pas ici, et par certaines fenêtres ou soupirails ouverts j'ai des bouffées de musique mêlée au swing, ou rythm'n'blues, de poudre de riz et de parfum féminin capiteux... J'ai d'ailleurs l'impression que je suis sur une radio où je navigue entre les chaînes, cherchant une chanson qui me plairait, quand un crissement de pneus me fait sursauter.

Quelques mètres devant moi une berline sombre a pilé le long du trottoir, face à une boite à la mode encore bondée à cette heure. Sans trop savoir pourquoi je reste planté là, et observe trois types sortir comme des furies et se glisser à l'intérieur. Des vampires. Le conducteur, toujours au volant, a laissé le moteur tourner et regarde nerveusement l'entrée du club, là où sont allés ses complices. Ma main est allée chercher mon révolver sous mon aisselle et je sens la texture rassurante de sa crosse contre ma paume. Puis la porte du bâtiment s'ouvre et la musique de l'intérieur nous parvient plus fort, en même temps que les types réapparaissent, traînant avec eux une jeune femme qui n'a visiblement pas envie d'être là. Elle crie et se débat, et sans réfléchir je m'avance et hurle.

Oh! Laissez cette jeune femme tout de suite ! Si vous avez envie d'une fille, je vous donnerai des adresses, et au moins elles seront consentantes!
─ Hye Ri



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Sing, sing, sing - Moïra & Rick Empty Re: Sing, sing, sing - Moïra & Rick

Ven 23 Sep - 20:15
Ce club était plein de promesses. Des zones privées, des espaces personnalisés.. Moïra n’y travaillait pas vraiment mais elle y avait foulé le sol plusieurs fois, accompagnée de ses différents habitués. Ce soir, elle était reçue par une consœur qui organisait un petit évènement pour un jeune vampire de l’aristocratie berlinoise. Ce n’était pas tellement pour étendre sa clientèle mais plutôt pour soutenir sa comparse qu’elle avait accepté l’invitation. Moïra était une femme renommée à la liste des bienfaiteurs bien fournis et la côtoyer signifiait une certaine place dans le monde de la discrétion nocturne.

La jolie brune était toujours d’une folle élégance. Ses cheveux parfaitement coiffés, sa toilette merveilleusement taillée… Elle se prenait pour une reine où qu’elle soit. La nuit avait bien commencé, elle avait dégusté un Bordeaux et avait fait la conversation au fils d’un banquier. La température des mœurs montait et certains vampires se déshabillaient déjà. Moïra profitait de ce moment avec une forme de naïveté. C’était encore le moment où rien n’allait trop loin. Les folies de la nuit pouvaient se décliner sous bien des formes, les vapeurs fantasmatiques avaient quelque chose d’excitant. Néanmoins, n’étant pas payée pour mieux, l’humaine saurait se retirer au bon moment. Les sourires ne suffisaient plus, passés une certaine heure.

Alors que tout se déroulait comme prévu, un serveur vint donner une note à Moïra « Pour la Dame d’Opale », un appel l’attendait. La belle fronça les sourcils et se leva avec dignité avant de suivre le messager. Elle s’extirpa du corridor avant de regagner un espace à la lumière plus vive ou un combiné reposait sur un coin de comptoir. Une voix rauque et très identifiable l’interpella et débita quelques âneries. Moïra fit danser ses ongles rouges à la lumière en écoutant impassiblement les lamentations de son amant.

-Richard, c’est insupportable. Tu gémis comme une écolière. Est-ce que je mérite cela ? Son ton devenait de plus en plus pinçant. Tu me donnes envie de te faire attendre bien davantage.. L’homme semblait répondre avec véhémence. Envoie-moi qui tu veux, je déteste les chiots qui jappent. Elle raccrocha le téléphone.

Moïra ferma les yeux un instant pour soupirer profondément et calmer l’once de colère qui s’animait. Une main dans son sac, elle sortit son porte cigarette. Elle fit signe à un homme de service afin qu’il vienne lui allumer. La fumée qu’elle dégusta renforça son sentiment intérieur de supériorité. Lorsque son humeur redevint plus léger, elle retourna auprès des convives.

Un quart d’heure plus tard, un vampire avait glissé sa carte à l’humaine et semblait très intéressé pour la revoir. Ce jeune homme était charmant et à défaut d’un portefeuille épais, il avait un petit parfum de goûter. Soudain, la porte du salon s’ouvrit avec fracas et trois vampires à la carrure imposante pénétrèrent. Les jeunes gens de bonne famille se figèrent en un claquement de doigt, l’onde glaciale ayant interloqué les sens des immortels. Moïra se redressa aussi mais au contraire des autres humaines qui cherchaient à se faire le plus petite possible, elle avança d’un pas déterminé.

-Vraiment ?!!

Les gardes lui demandèrent de les suivre et elle refusa. Les yeux des invités se posèrent sur elle et Moïra sentit la honte lui monter aux joues. Richard avait envoyé ses sbires pour un caprice ! Elle eut le temps de récupérer sa sacoche avant de sentir une poigne autoritaire l’attirer dehors.

-Je ne vais pas le dire deux fois! Lâchez- moi ! Si vous croyez que vous pouvez faire tout ce que vous voulez…

Elle ne se sentit même plus toucher terre tant elle semblait légère entre leurs mains. Sur le trottoir, elle reconnut une des voitures de la société. Elle remua encore un peu et articula quelques menaces. Sa colère s’était doucement transformée en résignation car ce serait auprès de Richard, le patron de l’influente manufacture d’équipement militaire qu’elle libèrerait ses foudres.

Soudain, elle entendit un homme qui s’intéressait à son sort...  Une fille.. Une fille ??!! Est-ce qu’elle avait l’air d’une tapineuse ? Cette insulte qui envenimait la situation, le rendit si folle de rage qu’elle aurait préféré s’évanouir sur l’instant. Les vampires durent sentir que la tension de la femme avait changé de camp car ils libérèrent leur emprise. De nouveau sur ses talons, la petite mortelle fit un pas en direction de l’intrépide et lui lança un regard noir.

-N’y a t-il qu’une fille de nuit qui puisse vous donner le courage de vos opinions ?

Un vampire ouvrit la portière et lui adressa un « Madame » respectueux pour l’inviter avec élégance à entrer dans le véhicule. Moïra ignora totalement son injonction. Elle réalisa que l’homme avait été  imprudent bien que cavaleur et.. c’était une situation qui pouvait l’amuser.

-Vous êtes qui? Vous me devez des excuses.
Rick O'Connell
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Sing, sing, sing - Moïra & Rick Empty Re: Sing, sing, sing - Moïra & Rick

Jeu 6 Oct - 22:20




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 Mai 1921
Charlottenburg
Trois heures du matin

Mon Rick, mon bon Rick... pourquoi est-ce que tu en viens toujours à prendre les mauvaises décisions, hein? Pourquoi? Pourquoi est-ce que tu arrives constamment et inévitablement à te foutre dans le pétrin et te retrouver coincé dans ces situations ubuesques? Depuis tout môme, déjà à l'orphelinat au Caire j'ai attiré les ennuis et les problèmes, comme des moustiques avec quelqu'un à la peau sucrée. Vraiment, j'avais vraiment faire tous les efforts du monde, m'engager, prendre des résolutions et être ferme, il fallait toujours et encore que quelque chose ou quelqu'un vienne faire valser tous mes beaux serments. Et parfois ça n'était même pas quelqu'un, ça pouvait être quelque chose : je décide d'y aller doucement sur la boisson pour un soir? Il faut que je tombe sur un vieil ami que je n'ai pas vu depuis une paie et avec qui on fait la tournée des bars. Je tente de faire des économies? Comme par hasard l'occasion rêvée se présente à moi et le lendemain je dépense tout ce que j'avais mis de côté pour acheter un avion. Ma Susan. Je décide sur un coup de tête que je veux me ranger et arrêter les conneries? Un fourgon bancaire a un accident à quelques pas de moi et je me retrouve face aux portes blindées ouvertes, comme un enfant face à ses cadeaux un jour de Noël - ce que je n'avais pas prévu c'est la police qui est arrivée bien trop vite, mais c'est une autre histoire. Ma vie est constamment et indubitablement faite de circonstances qui me poussent dans les bras du danger et des femmes, parfois les deux en même temps.

Et bien sûr, cette fois encore il faut que pile sous mon nez une horde de brutes entraîne une beauté parée pour faire la fête, la traînant hors du club où elle devait certainement être en train de s'amuser pour l'emmener on ne sait où. Et sans vraiment réfléchir, je m'interpose, tentant d'abord de simplement leur parler. Le fait de s'interposer peut parfois suffire à faire disparaître des brutes peureuses, et à ma grande satisfaction, les vampires la relâchent. Je me détends en voyant que la situation va se régler pacifiquement, et je souris, prêt à entendre les remerciements de la jolie demoiselle quand je vois son visage alors qu'elle s'avance vers moi. Et mes yeux s'agrandissent légèrement quand ce ne sont pas des mots reconnaissants qui s'échappent de ses lèvres soigneusement maquillées mais une critique. Et d'un ton péremptoire elle exige des excuses et me demande de me présenter. Alors je m'exécute, esquissant une courbette.

Chère mademoiselle, je m'interpose dès qu'une femme se trouve en fâcheuse posture, peu importe sa profession. Et quand à qui je suis, eh bien celui qui vous a libéré de ces...

Surpris, je remarque que les gros bras sont en fait devenus de gentils laquais qui lui tiennent la porte ouverte. Mais pourquoi? C'est à n'y rien comprendre.

Ces messieurs avaient l'air de ne pas vraiment vous laisser le choix pour les suivre, mais si vous êtes leur invitée, je vous souhaite le bonsoir!

Sourire aux lèvres j'incline la tête avant de la saluer d'un coup de chapeau imaginaire et commence à m'éloigner, reprenant ma route.

Au fait, Fräulein, ce n'est pas très gentil de montrer les dents à quelqu'un qui tente de vous tirer d'un mauvais pas !

─ Hye Ri


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